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L’exploit sinon rien

Par Emilien Vicens
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    L’exploit sinon rien
Publié le Mis à jour
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Perpignan - Après douze défaites, Perpignan termine sa phase aller par la réception du leader clermontois. Tout sauf une offrande, alors que l’ASM cherche valider à son titre de champion d’automne.

Pas de cadeau au pied du sapin pour l’Usap. Le calendrier n’a pas verni les Catalans en cette période de "Boxing Days". Après un suicidaire déplacement sur la pelouse du Racing 92 (64-28), la lanterne rouge enchaîne avec la réception de Clermont, leader du Top 14, ce samedi à Aimé-Giral. Le comble voudrait que Perpignan obtienne sa première victoire de la saison face à la meilleure équipe de la phase aller. La réalité, elle, prédit un nouveau calvaire aux Sang et Or. Après douze défaites en douze journées, le club catalan est en passe de boucler l’année 2018 sur un triste et historique bilan. Par quelle métamorphose ou quelconque coup du sort les coéquipiers de Tom Écochard peuvent-ils désormais s’en sortir ? "Vous ne pouvez pas me reprocher d’avoir de l’espoir" lançait Patrick Arlettaz, obstiné au soir de la claque reçue à la Paris-La Défense Arena. "Après le match face à Clermont, on aura un championnat où il faudra prendre des points, avec les réceptions de Pau, Agen et Grenoble, nos concurrents directs" prévenait le technicien catalan.

Pire défaite à domicile contre Clermont

Faut-il percevoir dans les mots de Patrick Arlettaz un sentiment de fatalité quant à la venue de l’ASM ? Dans ce choc des extrêmes, Perpignan n’est même pas invité sur sa propre pelouse, "forteresse prenable" depuis le début de la saison. Aimé-Giral, là où Clermont avait infligé un cinglant 39-3 à l’Usap, en 2011. Le club catalan encaissait ce jour-là la pire défaite de son histoire à domicile. Un rapport de force qui, sept ans plus tard, ne s’est pas inversé. Gare à ne pas prendre une aussi sévère correction. "C’est la plus grosse équipe du championnat, la plus performante de cette première partie de saison. Ils sont au-dessus sur tous les compartiments du jeu. Clermont, c’est un ogre, rappelle Yassin Boutemanni. Individuellement, ils sont très forts, mais collectivement aussi. Ils jouent les uns pour les autres, c’est huilé, c’est en place. Si tu veux jouer au rugby avec eux, tu perds. Il ne faut pas se mentir." 

"Même si c’est la guerre des tranchées, je signe pour un 3-0"

Propulsé titulaire à droite de la mêlée usapiste après les blessures d’Alex Brown et Gert Muller, Yassin Boutemanni a permis au pack sang et or, rare motif de satisfaction, d’exister jusqu’ici. "Même si c’est la guerre des tranchées, je signe pour un 3-0 sorti de nulle part. Au point où on est, on prend n’importe quelle victoire" poursuit ce dernier. Le joueur de 27 ans ne jure que par un premier succès, qu’importe la manière. "Ce serait plus qu’un déclic. Si on bat Clermont, c’est que nous sommes capables de battre tout le monde et il faudra arrêter avec tous ces complexes", conclut-il.

Alors qu’Agen et Grenoble, principaux adversaires dans la quête du maintien, ne ralentissent pas leur cadence, Perpignan compte treize points de retard sur l’actuel barragiste et se voit dans l’obligation de s’imposer face à l’épouvantail du Top 14. Un exploit, sinon rien.

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