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Pour l'histoire

Par Nicolas Zanardi
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Publié le Mis à jour
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Si elle n’a encore jamais battu la Nouvelle-Zélande en cinq rencontres, l’équipe de France l’a regardée dans les yeux à Mayol. De quoi balayer quelques complexes et rêver de marquer l’histoire face aux championnes du monde, dans un stade des Alpes qui ne demande qu’à vibrer…

La problématique est éternelle, lorsque la France affronte la Nouvelle-Zélande. Parce que si le talent des adversaires demeure le principal écueil, c’est aussi toute une mystique qu’il s’agit d’affronter, avec ce palmarès et cette histoire, ce maillot noir, ce haka… De quoi faire naître quelques complexes d’infériorité ? Peut-être bien malgré tout. Parce que la semaine dernière à Toulon, les Bleues ne l’avaient encore jamais emporté en cinq rencontres face aux Black Ferns, et se sont montrées peut-être un brin trop timides au moment de porter l’estocade… "La semaine dernière, il y avait un petit peu d’appréhension parce que ce sont les championnes du monde, et que nous avions un groupe de filles qui ne les avaient encore jamais jouées, admettait la manager Annick Hayraud. Du coup, nous les avons respectées, peut-être un peu trop…"

Oser les jouer !

En oubliant de respecter leurs principes de jeu habituels et de conserver le ballon, les Françaises ont en effet joué quelque peu contre-nature, en se débarrassant du ballon au pied. Un manque d’ambition qui leur a été fatal… "Ce n’est pas parce que nous affrontons les championnes du monde qu’on doit oublier le jeu que l’on pratique d’habitude, soufflait la capitaine Gaëlle Hermet. Nous nous sommes aperçues qu’à Mayol, nous avons connu un coup de mou en deuxième période parce que nous n’avons pas su garder le ballon. On savait qu’elles disposaient de joueurs des denses physiquement, met pourtant nous leur avons rendu trop de ballons au pied, et cela leur a permis de nous épuiser. Notre défense a été de moins en moins agressive au fil du match, et il est arrivé ce qui devait arriver…" 

Le soutien du Stade des Alpes

À savoir une entame de deuxième mi-temps ratée, deux essais concédés sur l’usure, et une tonne de frustration au vu de leur domination en première période… Autant d’erreurs que les Bleues ne souhaiteront évidemment pas reproduire à Grenoble, en s’appuyant sur ce vécu commun. "Avant le match de la semaine dernière, même si nous avions vu leurs vidéos, on ne savait pas exactement à quoi s’attendre, on ne connaissait pas vraiment leur état d’esprit sur le terrain, ni ce qu’elles étaient capables de faire, reconnaissait Hermet. Il n’est pas question d’oublier ce qui s’est passé à Mayol, mais de s’en servir pour ne pas répéter certaines erreurs. Et surtout, pour se convaincre qu’il y a eu pas mal de choses positives, sur lesquelles on veut s’appuyer." "L’objectif est clair : nous voulons gagner et je pense sincèrement qu’on n’en est pas loin, appuyait Hayraud. Les filles ont passé un cap parce qu’elles les ont jouées. Nous abordons ce deuxième match en connaissant nos adversaires. Il faut vraiment ne pas avoir de complexe par rapport à cette équipe, oser garder le ballon pour se créer des espaces et marquer. À ce titre, on espère aussi que la météo sera meilleure qu’à Toulon."

Tout comme l’affluence, dont les Tricolores attendent qu’il soit leur seizième joueuse, comme il le fut durant le Tournoi face aux Anglaises. "Être à la maison, c’est toujours un avantage, souriait Hermet. À Grenoble, on sait que le public sera à fond derrière nous dans un stade mythique, où on aime beaucoup jouer. À nous de le rendre fier en imposant notre jeu et notre rythme, en étant tout simplement nous-mêmes." Marquer l’histoire passera par là…

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