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La revanche du FCG

Par Nicolas Zanardi
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Publié le
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Grenoble - Aucune équipe ne s’est encore maintenue en Top 14 en perdant ses cinq premiers matchs. Autant dire que ce choc des promus sentait la poudre, sur fond de passif mal soldé...

C’était un match coché, entouré de rouge et doublement surligné sur les calendriers des deux clubs… Parce qu’il s’agissait de la revanche de la finale de Pro D2 de la saison dernière, que l’Usap avait été la bête noire d’un FCG vexé par les quolibets du public catalan à Ernest-Wallon, que mille petites histoires et antagonismes étaient nés de leur rivalité. Mais surtout parce qu’après quatre journées, les promus dauphinois et perpignanais n’avaient toujours pas gagné le moindre match et qu’aucune équipe n’a encore jamais réussi l’exploit de se maintenir en Top 14 après cinq défaites lors des cinq premières rencontres. Autant dire que, sur la pelouse du stade des Alpes, la tension était manifeste, avec des plaquages réglés à hauteur de clavicules et des rucks chauds bouillants. Un contexte explosif dont l’Usap sembla avoir davantage souffert que son adversaire, au vu des nombreuses erreurs commises par les Catalans : "Cela n’aurait pas dû être le cas mais j’ai l’impression que c’est nous qui nous sommes mis le plus de pression sur cette rencontre, déplorait l’entraîneur Patrick Arlettaz. Nous avons mis une mi-temps à rentrer dans ce match et quand je vois ce que nous sommes capables de faire lorsqu’on tient le ballon, ça fait râler. Les quatre ou cinq séquences où on le garde au-delà de deux temps de jeu, on arrive devant ou derrière leur ligne. Mais au préalable, nous avons fait tomber trop de ballons sur des choses très simples, donc nous sommes coupables. C’était une piètre performance de notre part et ce sont nos fautes qui ont permis à Grenoble de nous prendre en contre."

Une mêlée symbolique

En contre mais aussi sur certains fondamentaux, à l’image d’une mêlée autrement performante que lors de la fameuse finale de la saison dernière (lire en page 11). Comme un symbole, c’est en poussant les Perpignanais à la faute dans leurs propres 22 mètres, à la 70e, que les Isérois assurèrent définitivement une victoire en forme de revanche. "Ce qu’on ne voulait surtout pas, c’est être encore une fois ridicule, d’autant que Perpignan avait clamé à plusieurs reprises par voie de presse son intention de venir prendre des points chez nous, découvrait le flanker Fabien Alexandre. Depuis le temps que je suis dans le circuit, j’ai rarement fait partie d’une équipe qui travaille aussi bien, qui se montre aussi investie au quotidien sur le terrain ou dans les séances vidéo… On n’a pas le choix de toute façon. Pour se maintenir, il faudra que nous travaillons plus que les autres. Mais là, si on avait perdu, l’amertume aurait été très forte… Là, les bières auront bien meilleur goût."

"Les joueurs sont allés chercher la récompense de leur abnégation, souriait l’entraîneur de la mêlée Jean-Noël Perrin. L’investissement qu’ils mettent à chaque séance, à chaque match, c’est quelque chose d’assez exceptionnel." Le résultat ? Il ne l’est pas encore, bien sûr. Mais il suffit pour l’heure à raccrocher le wagon du maintien et à prendre quelques distance avec des Catalans scotchés au fond. "Après avoir perdu à trois reprises contre eux la saison dernière, on voulait remettre les compteurs à zéro", appuyait l’ouvreur Adrien Latorre. Tous les comptes étant soldés, même celui du public à l’encontre du pilier catalan Enzo Forletta, pas très sportivement sifflé à sa sortie du terrain. On passe à autre chose, donc ? Il serait temps, oui…

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