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Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Montpellier - Etat d’urgence comptable. Les Héraultais doivent triompher de Toulouse s’ils veulent éviter la crise de confiance et garder l’espoir d’accrocher in fine, une des deux premières places.

Mardi matin, dans l’intimité de la salle vidéo. Vern Cotter démarre l’analyse du naufrage lyonnais (55-13) et décrypte les images qui font mal. Un jour presque ordinaire après une défaite. Benjamin Fall : "Il y a des manières de perdre et là, en l’occurrence, nous sommes passés totalement à côté." Fin de la séance ? Pas pour cette fois. Sur l’initiative du capitaine Louis Picamoles, l’ensemble des joueurs reste coincé entre ces quatre murs. Le manager à la casquette et ses adjoints quittent la pièce. "Il n’y a pas d’état d’urgence mais Lyon a été un premier gros avertissement. Si on ne gagne pas face à Toulouse, on va se mettre dans une situation inconfortable. Alors, nous nous sommes dit les choses et on va essayer de les mettre en application", ajoute l’arrière.

Pas de scènes de discordes et aucun effet d’annonce du président Altrad, comme avant Castres. Simplement des mots sincères pour tenter d’expliquer les maux. On ne parle pas là de jeu défaillant ou de titulaires absents. Pour la première fois, chacun reconnaît ses torts et apporte des pistes de réflexion. Des membres habituellement silencieux font entendre leurs voix. La teneur des débats ? Les Cistes admettent qu’ils doivent redevenir une équipe soudée plus qu’une somme d’individualités, pour exister dans la difficulté. En redonnant la priorité au collectif, garant de ce visage conquérant affiché jusqu’au succès éclatant contre Lyon en demi-finale. Fin de l’aventure enchantée. Et à force de vouloir banaliser cette finale perdue face au CO pour l’oublier, les Héraultais ne l’ont pas acceptée. Ils sont de ce fait restés figés dans le passé et n’ont pas su faire les efforts nécessaires, pour s’approprier leur présent. En ce jour noir (la finale), quelque chose s’est cassé. L’unité et la confiance collective ont été fragilisées. Une "dépression" accentuée par le revers inaugural face aux Tarnais, cette année. Un succès aurait pu tout changer. Mais il n’en fut rien.

Un tournant déjà capital

Alors, les Montpelliérains se sont promis une chose : passer davantage de temps ensemble en dehors du terrain, recréer des affinités et resserrer ainsi les liens, pour se construire une nouvelle histoire commune. Sur ce point, le management opéré par Cotter avant Lyon est significatif. Le Néo-Zélandais a dû discerner le mal-être de deux de ses leaders, méconnaissables sur le pré. Laissés au repos, Ruan Pienaar a pu rejoindre sa famille une semaine en Irlande et François Steyn s’est aussi ressourcé avec les siens. Résultat ? Les intéressés dégageaient des ondes positives, mardi à l’entraînement. Une première étincelle. "Nous avons peut-être démarré la saison avec l’impression que nous allions battre tout le monde, comme l’an dernier, hormis en finale. Il y a eu probablement un problème d’attitude et une perte de confiance. On a fait notre introspection. L’heure est venue de faire basculer notre saison. " Selon Nemani Nadolo, qui fera son retour dimanche, le MHR n’a aujourd’hui plus d’excuses. Il va récupérer des joueurs clés, dont l’absence pouvait expliquer en partie ses difficultés à mettre son jeu en place ; par manque d’automatismes et de puissance. Les leaders d’hommes et de combat, en sommeil, sont eux aussi attendus. "Je pense que nous n’avions pas assez faim", poursuit Fall. Un manque d’envie flagrant dans les performances d’une défense fantôme (11e de Top 14 ; 13 essais et 103 points encaissés). Un secteur représentatif du caractère d’une formation et une clé du succès face à la vitesse du jeu offensif toulousain.

Montpellier (11e) est donc face à un tournant capital. Une défaite dimanche et l’« enfer » s’ouvrirait sous ses pieds avant un derby brûlant à Aimé-Giral, suivi de la réception de Toulon et du début de la Champions Cup. La zone de relégation serait alors proche et la crise, inéluctable. Une victoire contre Toulouse et Montpellier lancerait enfin sa saison en recollant aux six premiers du classement. Un déclic mental ? Les choses peuvent (encore) aller très vite. Dans un sens comme dans l’autre. à vous de décider, messieurs…

Par Julien Louis 

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