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Paris Moins «sol-air...»

Par Arnaud Beurdeley
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Publié le Mis à jour
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Stade français - La conquête dans les airs et l’efficacité sur les ballons portés ont fait défaut côté Parisien. Et le score final est lourd...

Paris ne s’est pas fait en un jour, le Stade français non plus. Pour les doux rêveurs, bercés par le fantasmagorique budget parisien (36 millions d’Euros selon la LNR) conjugué à deux victoires en deux matchs en guise de promesse d’ivresse, le retour à la dure réalité du Top 14 a probablement été brutal. On ne redevient pas un grand de France en deux temps, trois mouvements, même à grands coups de chéquier. La reconstruction, ça prend du temps. Heyneke Meyer l’avait dit et répété sitôt la fin du match contre l’UBB. Déjà au soir de ce deuxième succès, le manager sud-africain affichait une satisfaction mitigée malgré « un début de championnat rêvé », sur le plan comptable. Sans doute savait-il déjà que la copie rendue ce jour-là ne serait pas suffisante pour rivaliser avec une ASM Clermont Auvegne ressuscitée, en ce début de compétition.
Face au champion de France 2017, le Stade français n’a pourtant pas eu à rougir. Au contraire. Le visage affiché par les Parisiens laisse croire en des jours meilleurs mais il confirme que pour retrouver des bases solides, la patience sera (encore une fois) mère de sûreté. En Auvergne, Bonfils et ses partenaires ont montré leurs limites sur certains secteurs de jeu. Un exemple ? La conquête aérienne et les ballons portés n’ont pas eu la réussite escomptée. « Sur la touche, les statistiques montrent que le Stade français a été performant sur ce secteur de jeu l’an dernier, expliquait avant le premier match de la saison Pieter De Villiers. Seulement, pour bien lancer le jeu, cela nécessite plus de variations. Et surtout une plus grande efficacité sur les ballons portés. » Autant dire que l’ancien international français a dû faire des cauchemars dans la nuit de samedi à dimanche.

Coincés sur les ballons portés

La raison ? D’abord, deux coups francs et une pénalité sifflés contre son alignement, coupable de ne pas se montrer suffisamment prompt à lancer le jeu, aux yeux de l’arbitre Romain Poite. « J’étais tout en haut de la tribune, a préféré botter en touche Heyneke Meyer, pour ne pas stigmatiser un arbitrage qu’il n’a pas compris. Je ne pouvais pas voir exactement ce qui se passait réellement. » Ensuite, Bonfils et ses potes se sont fait voler quatre ballons (5e, 18e, 31e, 42e) par Lapandry, Iturria et compagnie. Quatre munitions précieuses. À l’image de celle perdue à cinq mètres de la ligne d’essai adverse (18e). « Nous avions bien bossé pour identifier les zones de saut, a expliqué Alexandre Lapandry, le troisième ligne de l’ASM. Et nous sommes quelques-uns dans le groupe qui aimons bien trouver quelques failles chez l’adversaire. Aujourd’hui, ça s’est plutôt bien passé. » Doux euphémisme. Les Clermontois se sont goinfrés dans les airs. Mais pas seulement. Au sol aussi, les joueurs de Franck Azéma ont contré leurs adversaires.à trois reprises en première mi-temps, malgré une prise de balle assurée, les Parisiens se sont retrouvés coincés après constitution du ballon porté. Panne sèche complète. Non seulement l’organisation défensive clermontoise a souvent permis de stopper les mauls Parisiens, elle les a aussi déstructurés. « Il y a eu un travail technique de réalisé pour défendre à la retombée du ballon, a expliqué Franck Azéma. Ça fait partie des choses importantes qu’on a mises en place. On cherche évidemment à casser les liaisons le plus vite possible. » Avec une franche réussite, même si le deuxième et dernier essai parisien est né d’un ballon porté après touche (81e). Une mince consolation, mais aussi un motif d’espoir.

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