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"Louis aurait aimé jouer ce match"

Par Jean-Marc Authié
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    "Louis aurait aimé jouer ce match"
Publié le Mis à jour
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Joris Segonds espère que son équipe sera à 200 % pour honorer la mémoire de Louis Fajfrowski.

Que gardez-vous de la soirée de vendredi dernier ?

Nous étions à côté. On entendait tous le bruit du défibrillateur, d’abord sonner, puis s’arrêter. Personne n’y croyait. Quand on a vu tout le monde sortir en pleurs, nous étions tous effondrés, choqués. On s’est tous embrassé pour se réconforter. Mais c’est dur à avaler. On se dit que ce n’est pas possible, pas pour un match de rugby.

Comment digère-t-on en seulement quelques jours ?

J’y pense toujours. Mes parents m’ont aidé. Tous les soirs, avec les copains, on essaye de se réunir pour éviter de rester seul. Margot, la copine de Louis, est une amie très proche de la mienne. C’est dur car tous les jours, on s’entraîne avec un copain et, du jour au lendemain, il n’est plus là.

Quel souvenir gardez-vous de lui ?

Louis souriait tout le temps. Il avait la banane en permanence. J’ai fait mes deux années espoirs avec lui. On a des bons souvenirs, les retours de bus à rigoler, les sorties… On est tous une bande de potes, presque de la même génération. Dans ces circonstances, chacun se remémore tous les bons souvenirs. On regarde les photos. C’est dur, ça, d’ailleurs… D’autant que chacun ne digère pas de la même manière. Certains sont très choqués, moi aussi d’ailleurs, mais je préfère parler de ces choses-là en toute intimité, pas en groupe. Le décès d’un ami, cela reste traumatisant.

La réunion de dimanche a-t-elle fait du bien au groupe ?

Vendredi soir, tout le monde s’est rassemblé, même les espoirs dont la plupart ne connaissent pas très bien les pros. C’était important de se retrouver en famille. Oui nous sommes une famille qui vient de perdre l’un de ses membres. Alors on se serre. Et comme Paul (Boisset, N.D.L.R) le disait, le rugby est une histoire de famille. Quand vous perdez un proche, vous restez encore plus soudé.

Comment arrive-t-on à préparer le match d’Oyonnax ?

Cela me donne encore plus envie de jouer. À notre place, Louis aurait aimé jouer ce match. Bien sûr qu’on veut le gagner. Personne ne voulait le reporter plus loin. C’est le premier de la saison, à la maison qui plus est. Cela va tout lancer. Au-delà du résultat, rien que pour Louis, pour sa famille, on se doit d’être à 200 %. J’espère que les supporters seront également derrière nous dans cette épreuve. 

Par Jean-Marc AUTHIE

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