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Le cap de bonnes espérances

Par midi olympique
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Barragistes l’an dernier (battus à Mont-de-Marsan, 32-23) après onze années d’absence en phase finale de Pro D2, les Biterrois visent à nouveau la qualification. Une saison de reconstruction charnière sur bien des plans.

Une page se tourne mais l’histoire continue. Une partie de l’ADN rouge et bleu va être modifiée cette saison, avec les départs des trois derniers "survivants" de la remontée de 2011, François Ramoneda, Simon Chevtchenko (fin de carrières) et Sabri Gmir (départ pour Cognac-Saint-Jean-d’Angély). Un passage charnière pour l’équipe selon David Gérard, coach des avants : "Nous perdons de bons joueurs et surtout des hommes importants. Ce n’est pas facile de se remettre de la perte de leaders. On en a trouvé d’autres, mais il leur faudra du temps."

Un temps dont Béziers, redevenu ambitieux, ne dispose plus. Alors, d’autres cadres du groupe nommés vice-capitaines (lire échos) ont pris le relais dès cet été pour réussir cette transition essentielle. L’un d’entre eux, le numéro 10 Thibauld Suchier, confirme : "On prend un peu plus les choses en main, le jeu à notre compte et je trouve qu’on se concerte sereinement pour l’instant. Je crois vraiment en nos chances cette saison, car ce groupe me plaît. Il y a de la jeunesse et aussi de l’expérience partagée par des joueurs qui se côtoient depuis longtemps." Chamboulé par les départs de sept autres joueurs importants (Bourdeau, Valentine, Peyras-Loustalet, Blanc, Munro, Max et Lokotui), l’effectif héraultais a été renforcé par l’arrivée de neuf éléments.

Une ligne de trois-quarts de feu

Un recrutement fait de paris audacieux sur des talents à relancer (Pierre Bérard et Savenaca Rawaca), de valeurs sûres (Maxime Veau, Arnaud Pic et Joseph Tuineau) et de jeunes à fort potentiel (Trussardi). Des nouveaux arrivants aux profils variés, pour la plupart polyvalents, qui doivent aider l’équipe à gagner en alternance et en adaptabilité dans son jeu, tout en lui apportant un surcroît de puissance.

Mais les Biterrois, dont la profondeur de banc a été augmentée, ne comptent pas pour autant changer leur philosophie rugbystique. Ils veulent imposer encore plus leur jeu offensif tourné vers la vitesse d’exécution derrière les rucks puis la prise rapide des extérieurs. Une soif d’espaces et de mouvement incarnée par une ligne de trois-quarts explosive. Et si les "phénomènes" Ratini, Rawaca ou en encore Puletua, affichent leur meilleur visage, l’attaque rouge et bleu sera redoutable. À condition aussi, que les deux recrues à la mêlée (Pic et Trussardi) dépassent vite leurs limites affichées lors matchs amicaux pour incarner le jeu héraultais. Un enjeu prioritaire. Devant, le pack héraultais garde une grande capacité de déplacement et gagne (un peu) en densité physique. Mais une inconnue demeure : le niveau de la touche (lire "dada du coach"). Une des clés de la réussite des Rouge et Bleu, à l’instar de leur régularité dixit Suchier : "J’aimerais qu’on commence la saison avec cette formidable confiance qui a porté l’équipe en fin d’année. Car le but est d’accrocher le bon wagon d’entrée, sans connaître ensuite des trous d’air."

Barragiste malheureux la saison dernière, l’ASBH affiche sans filtre ses ambitions de qualification par la voix de son coprésident : "Nous n’avons pas bien appréhendé notre match couperet à Mont-de-Marsan. On a vu ça comme un aboutissement alors que ça ne devait pas l’être. J’espère donc qu’on aura grandi de ces erreurs. Notre objectif prioritaire et de nous qualifier à nouveau en assurant si possible assez tôt notre place dans les six et espérer plus après." Ce barrage à la Méditerranée touché du doigt l’an dernier…

Un budget à la hausse

Pour sa septième saison en Pro D2, Béziers affiche son plus haut budget (entre 7,4 millions d’euros, 6,5 l’an dernier) : "Cette hausse a été possible grâce au renouvellement des contrats d’objectifs avec les collectivités territoriales et leur valorisation. Mais aussi par un sponsoring privé plus important", explique le coprésident Pierre-Olivier Valaize. Un partenaire privé d’envergure recherché depuis tant d’années, représenté cette saison par Ageas (le groupe d’assurances bruxellois devient le sponsor maillot du club et a acheté une loge au stade). "On ne part pas pour faire un coup car on s’est engagé sur trois ans (2021), avec une grosse part variable en fonction des résultats du club", ajoute-t-il. Avant de livrer l’axe prioritaire de développement du club : "Nous avons beaucoup mis l’accent sur la structuration du centre de formation (agrandissement des structures, cinq personnes embauchées…). Vingt-sept jeunes seront présents (21 l’an passé) alors qu’ils n’étaient que treize il y a trois ans."

Par Julien Louis 

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