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Senekal : "On ne se présentera ni en victimes ni en Caliméro"

Par Nicolas Zanardi
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    Senekal : "On ne se présentera ni en victimes ni en Caliméro"
Publié le Mis à jour
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Conscient des dégâts que peut causer un retour en pro D2 sitôt après une montée, Dewald Senekal garde confiance en son équipe pour relever le gant.

Midi Olympique : Lorsque nous vous avions quitté après le match de la montée contre Oyonnax, vous aviez tenu un discours très prudent, selon lequel vous ne savoureriez peut-être cette ascension qu’un an plus tard. Pourquoi ?

Dewald Senekal : À titre personnel, il s’agit de ma deuxième montée en Top 14. Mais à Bayonne, voilà un peu plus d’un an, j’avais eu le sentiment d’un travail inachevé parce que nous n’étions pas parvenus à maintenir l’équipe en Top 14. C’est pourquoi sur un plan personnel, sitôt la montée du FCG acquise, je me suis dit que tout ce travail ne serait validé qu’à la condition d’être toujours en Top 14 un an plus tard. De par mon expérience, je sais qu’une descente ne fait jamais de bien, mais que faire l’ascenseur peut faire encore plus de mal à un club. C’est pour cela que, même dans l’euphorie de notre victoire contre Oyonnax, j’ai pu faire cette déclaration…

Le FCG ayant passé cinq de ses six dernières saisons en Top 14, il ne s’agira pas tout à fait d’un saut dans l’inconnu…

D.S. : Il n’y a qu’à regarder dans vos colonnes les noms des grands joueurs qui signent toutes les semaines pour se convaincre qu’il s’agit d’un championnat de très, très haut niveau, qu’il faut respecter et aborder en toute humilité. Nous faisions peut-être partie des deux ou trois gros poissons de l’aquarium en Pro D2, nous sommes désormais des tous petits poissons dans le grand bain. Cela dit, on ne se présentera pas pour autant en victimes ou en Caliméro. J’attends de mon équipe qu’elle se surprenne elle-même et surtout qu’elle ne lâche rien, à aucun moment de la saison, car il y aura forcément des passages difficiles pendant lesquels notre force de caractère sera fondamentale.

À la différence de votre expérience bayonnaise, vous disposez probablement à Grenoble d’un contexte moins explosif, plus favorable dans l’optique de la lutte pour le maintien…

D.S. : Peut-être… Il faut dire aussi qu’à Bayonne, c’était ma première année d’entraîneur. En plus, j’étais juste un adjoint. Aujourd’hui, avec Stéphane Glas, nous avons davantage d’influence sur le projet du club. Il y a beaucoup de travail à faire mais j’ai confiance en le sérieux et le professionnalisme des gens qui nous entourent. On sait que notre travail peut payer.

Un des gros chantiers de la saison précédente a concerné la mêlée fermée, qui avait été également une des causes de la dernière descente du FCG. Pensez-vous pouvoir répondre présent cette saison ?

D.S. : Depuis dix ans que je suis en France, jamais le dicton « no scrum, no win » ne s’est démenti. Et c’est tant mieux, car il faut que cette phase de combat collectif garde toute son importance. Ce n’était pas notre point fort la saison dernière, même si j’en garde quelques satisfactions car nous avons lancé des jeunes qui ont répondu présent dans un championnat très dur sur ce secteur. C’est un vrai motif de fierté. Après, nous avons évidemment à cœur de faire mieux l’an prochain. Si on regarde les stats de ces deux dernières saisons, il y a beaucoup de boulot à effectuer pour que ce secteur redevienne un point fort. C’est pourquoi il faut remercier le club d’avoir fait l’effort d’investir dans son recrutement sur des joueurs confirmés de première ligne (Van Rensburg, Aulika, Kubriashvili, mais aussi le talonneur Tadjer, N.D.L.R.). Nous enregistrons également l’arrivée dans le staff de Jean-Noël Perrin, en tant que référent de la mêlée sur l’ensemble du club et d’entraîneur adjoint. J’ai eu beau pousser des mêlées toute ma carrière, la première ligne reste un art à part. Et Jean-Noël est quelqu’un qui connaît très bien son sujet.

Des renforts sont arrivés en première ligne, mais le FCG perd de l’expérience. En plus de l’arrêt d’Alisona Taumalolo pour raisons médicales, vous avez enregistré ces derniers jours le départ d’un autre spécialiste de la mêlée en la personne de Dayna Edwards…

D.S. : Les deux cas sont différents. Concernant Dayna Edwards, il s’agit d’un choix sportif. On respecte tout ce qu’il a pu apporter au club pendant autant d’années, mais par rapport aux exigences du Top 14 et du projet que nous souhaitons porter, nous avons décidé de trouver un accord de séparation. En revanche, on ne manquera pas de lui rendre l’hommage qu’il mérite pour le premier match de la saison au stade des Alpes… Ensuite, concernant Alisona Taumalolo, son énorme fin de saison nous avait donné envie de le prolonger. Nous avons été très surpris d’apprendre, lors de la batterie de tests réglementaires, que quelque chose n’allait pas chez lui au niveau des cervicales, car il ne s’en était jamais plaint. Comme d’autres avant lui, il pourrait jouer à l’étranger, mais pas en France. C’est dommage pour nous parce qu’en plus de perdre deux bons rugbymen, on perd deux chouettes personnes, des mecs que tout le monde apprécie.

Un recrutement est-il prévu pour au moins compenser la retraite forcée de Taumalolo ? On parle notamment de l’ex-Castrais et sans club, Mihai Lazar. Selon nos informations, il devrait s’engager cette semaine...

D.S. : À ce poste, nous avons Janse van Rensburg qui arrivera vendredi prochain, Alexandre Dardet qui revient de sa blessure au genou mais dont nous ne souhaitons pas précipiter le retour, Dylan Jacquot qui a également été blessé la saison dernière. Il y a aussi Vazha Kapanadze que nous avons recruté à Chambéry pour avoir le temps de le former. Beka Gigashvili qui peut éventuellement dépanner… Mais il est clair que la porte n’est pas fermée à un recrutement. Nous avons commencé à rencontrer quelques joueurs qui figurent sur effectivement la liste des chômeurs... On aimerait aussi compter sur un joueur qui n’a pas de contrainte de sélection pendant les doublons… Oui, il se pourrait que des choses se concrétisent très vite.

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