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L’interrogation du huit

Par Nicolas Augot
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Publié le Mis à jour
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La concurrence est féroce en troisième ligne et personne ne s’est réellement imposé en numéro huit cette saison. Alors, Qui sera titulaire face à Castres ?

Ils sont huit à avoir porté le numéro huit au Stade toulousain cette saison. Le dernier en date ? Semi Kunatani lors de la dernière à Clermont. Un dernier essai à un poste où personne ne s’est imposé comme le titulaire indiscutable depuis deux saisons. D’ailleurs, l’ancienne star du rugby à VII n’a pas démérité au sein d’une équipe remaniée, même s’il n’est pas certain qu’il soit une option crédible pour le match de barrage face à Castres car ils sont nombreux à postuler. En effet, le manager Ugo Mola et son staff ont essayé une multitude de combinaisons depuis lors des vingt-six journées de championnat. Gillian Galan, Tala Gray, Carl Axtens, Louis-Benoît Madaule, François Cros, Joe Tekori, Selevasio Tolofua se sont succédé au poste avant la surprise Kunatani à Clermont.

Il faut dire que le Stade toulousain n’a jamais trouvé le successeur de Louis Picamoles lors de son départ à l’été 2016. Les dirigeants stadistes avaient alors décidé de laisser le champ libre à Gillian Galan alors en pleine progression et appelé à devenir un homme important dans le vestiaire toulousain. Le natif du Tarn-et-Garonne dont la puissance est souvent dévastatrice pour les défenses adverses a répondu présent par intermittence mais il n’est pas parvenu à s’imposer sur le long terme. La faute notamment à des pépins physiques à répétition à l’image de cette pubalgie qui l’a éloigné des terrains pendant trois mois cette saison. Une montée en puissance moins forte que prévue qui avait entraîné le recrutement de l’Argentin Facundo Isa dont l’arrivée était prévue au 1er juillet 2017 avant que ce dernier ne fasse faux bond au club haut-garonnais en choisissant finalement de rejoindre Toulon. Une volte-face qui n’avait pas permis aux dirigeants de lui trouver un remplaçant en urgence. Depuis, le président Didier Lacroix et le manager Ugo Mola ont travaillé pour se renforcer à ce poste en vue de la saison prochaine et ils ont réussi un joli coup sur le marché des transferts en obtenant la signature du Néo-Zélandais Jerome Kaino. Mais en attendant le double champion du monde all black (81 sélections), le staff technique doit trouver le bon huit pour cette phase finale. D’autant plus que Gillian Galan est suspendu pour la réception de Castres en raison du carton rouge reçu en toute fin de match face à La Rochelle (coupable d’une charge coude en avant, il sera requalifié au lendemain du match de barrage).

La montée en puissance de Tolofua

La problématique du numéro huit est aussi liée à la guérison du troisième ligne aile sud-africain Rynhardt Elstadt. Blessé au genou depuis la réception du Racing 92 le 15 avril dernier (24e journée du Top 14), sa présence face au CO est toujours espérée. S’il pouvait tenir sa place, il est crédible de penser que le staff reconduira la troisième ligne qui avait débuté face au Racing 92 avec Piula Faasalele en numéro six et donc François Cros au centre de la troisième ligne, même si ce dernier n’a occupé le poste qu’une seule fois cette saison alors qu’il avait réalisé des prestations convaincantes l’an passé dans cette position. Il est néanmoins une valeur sûre du Stade toulousain puisqu’il a participé à vingt et une rencontre de championnat et il s’est affirmé comme un leader de cette équipe malgré son jeune âge. D’ailleurs, si Rynhardt Elstadt devait renoncer, François Cros resterait néanmoins sur le terrain mais glisserait en troisième ligne comme ce fut le cas face à La Rochelle tant il paraît aujourd’hui indispensable. Qui alors pour évoluer en numéro huit ? Selevasio Tolofua, qui fêtera ses 21 ans le 31 mai, est l’homme qui monte en cette fin de saison. Il représente l’avenir du club, à tel point qu’il était titulaire en numéro huit lors de la réception capitale de La Rochelle. Ce serait un coup de poker crédible au regard des dernières semaines et de sa montée en puissance. « J’ai connu pas mal de blessures mais, à chaque retour, les coachs m’ont fait confiance et m’ont offert du temps de jeu, se réjouissait Tolofua au mois d’avril, conscient qu’il prenait une nouvelle dimension. Je prends ce qu’on me donne et j’essaye de travailler pour en avoir encore plus. Quand on nous tend la main, ça donne envie d’en faire davantage. » Un état d’esprit qui pourrait lui permettre de goûter aux phases finales.

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