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"Beaucoup de bonheur"

Par midi olympique
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Le manager arrivé à Lyon, en Pro D2 il y a trois ans, est heureux d’avoir aidé le Lou à se qualifier, et de croiser la route du RCT au stade Mayol.

Midi Olympique : Que représente cette qualification pour le Lou ?

Pierre Mignoni : C’est une grande fierté et une grande récompense pour l’ensemble du Lou : ses partenaires, ses actionnaires, son président et tous ses membres. Beaucoup ont connu des saisons chaotiques ces dernières années. Cela fait du bien à tout le monde de connaître ce bonheur. Mais nous avons conscience que des grands clubs sont derrière nous, que la vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain… Ce championnat de Top 14 est vraiment très dur.

Vous êtes entouré de poids lourds. Que pouvez-vous espérer en phases finales ?

L’ambition est de faire le maximum pour jouer une demi-finale chez nous. Mais tous nos adversaires sont bien armés et possèdent certainement aujourd’hui des effectifs plus complets que le nôtre. Il faut le reconnaître. De notre côté, notre équipe est encore en construction. Nous connaissons bien nos forces et nos faiblesses et nous misons tout sur le collectif.

La perspective de jouer la demie à Lyon, chez votre voisin, l’Olympique lyonnais, est-elle une source de motivation supplémentaire ?

Non, pas du tout. Dans l’immédiat, nous nous concentrons sur le quart de finale à Toulon. Nous savons très bien où on va, nous connaissons la maison. Nous allons affronter une très grande équipe. Il y aura vingt-trois mecs en face de nous, soutenus par un vingt-quatrième, un public passionné, formidable. Mes joueurs auront intérêt à être prêts. Il ne faut pas que cela leur fasse drôle. Ils doivent comprendre où ils vont ! La plupart d’entre eux ont joué à Mayol ces deux dernières saisons. Mais cette fois, ce sera un match de phases finales.

Avoir dans son effectif autant d’anciens Toulonnais peut-il permettre de mieux appréhender ce match ?

Non, je ne pense pas que cela entre en ligne de compte. Chacun doit se préparer individuellement. Ensuite, pour espérer gagner à Toulon, il faut être à cent pour cent pendant quatre-vingts minutes. Dans le cas contraire, ce ne sera pas suffisant.

Après la qualification acquise contre Montpellier, vous avez reconnu être très heureux d’aller jouer un barrage à Toulon…

(Il coupe) C’est le cœur qui parle ! Toulon, c’est chez moi. Mais cela s’arrête là. Dans tous les cas, ce sera un grand événement. Le stade sera plein. Pour un joueur de rugby, c’est fabuleux de jouer un match comme ça ! C’est génial de jouer une des meilleures équipes d’Europe, que nous avons battue une fois sur deux cette année…

Deux, si l’on compte la victoire à Mayol en match de préparation l’été dernier…

En amical, cela ne compte pas ! Pas du tout.

Il y a trois ans, vous avez quitté Toulon pour prendre les rênes du Lou, alors relégué en Pro D2. Ressentez-vous de la fierté de revenir jouer un match de barrages à la tête du Lou ?

Il y a surtout beaucoup de bonheur. Ma famille est là-bas, mes amis aussi. Cela s’arrête là. Je suis parti en très bons termes avec l’ensemble du club. J’aurais pu continuer ma carrière d’entraîneur là-bas. J’ai fait un choix très personnel. Il n’y a pas de fierté, d’animosité ou d’esprit de revanche. J’ai entendu que j’étais parti parce que Mourad ne m’avait pas donné les clés du camion… C’est totalement faux. Il s’est exprimé à ce sujet. Il a dit qu’il y avait pensé et que c’était trop tôt pour moi. Je devais rester dans le staff. Mais ce n’est pas à cause de cela que je suis parti. J’ai accepté de relever un challenge, qui me semble énorme aujourd’hui, et qui était courageux à l’époque. Point barre.

Cette saison, vous avez gagné plus de matchs que le RCT (quinze, contre quatorze). Cela compte-t-il ?

Toulon possède une des meilleures attaques et une des meilleures défenses du championnat. Le RCT est l’équipe qui a pris le plus de bonus. Elle a connu des blessures, a dû faire sans ses internationaux à des moments clés. Elle a également perdu de peu des matchs à l’extérieur qu’elle aurait pu gagner. Mais elle s’est toujours accrochée et elle est très dure à jouer.

Justement, comment la joue-t-on ?

Nous allons préparer quelques trucs, entre nous, pour essayer de la surprendre. Sinon, cela ne suffira pas. Après, c’est dans la tête des joueurs. S’ils veulent faire un truc extraordinaire, cela leur appartient.

Par Sébastien Fiatte

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