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Qui sauvera le Biarritz Olympique  ?

Par Arnaud Beurdeley
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La situation du Biarritz Olympique est de plus en plus inquiétante à mesure que se rapproche le passage devant la DNACG, le 26 avril. Samedi dernier, le maire de Biarritz, Michel Veunac, a tenté de réunir les différents clans qui s’opposent. En vain...

À Biarritz, la tension est à son apogée. Et aucune strate du club n’y échappe.Alors que les joueurs de Gonzalo Quesada, qui s’interrogent sur leur avenir, s’apprêtent à disputer un match de barrage le week-end prochain dans la perspective, éventuellement d’accéder en Top 14, le climat n’est pas moins pesant en coulisses. D’abord, le décès du directeur administratif Pierre Bousquier, survenu le 30 mars dans les locaux du club, a fortement marqué l’ensemble des salariés. à tel point que mercredi dernier, une cellule psychologique a été mise à leur disposition. Du jamais vu dans un club de rugby professionnel. Ensuite, à mesure que se rapproche le passage devant la DNACG, le gendarme financier du rugby professionnel, programmé le 26 avril, les questions s’accumulent. Notamment parce qu’il manque toujours 1,5 millions d’euros pour boucler l’exercice actuel. Et autant pour combler le retrait de Cap Gemini, le partenaire historique. Sans garantie, la DNACG pourrait alors prononcer une rétrogradation administrative, laissant évidemment au club la possibilité de faire appel.

Serge Blanco est revenu dans la partie !

Seulement, aujourd’hui, le flou est total. Bien malin celui qui peut affirmer de quelle façon le Biarritz olympique se sortira de la situation dans laquelle il se trouve. Et surtout qui sera le prochain patron du BO. Actuellement, si le troisième président de la saison Benoît Raynaud, issu de la mouvance Gufflet-Ledoux, tente de rassurer en interne l’ensemble des salariés mais aussi les joueurs et le staff technique, c’est bien l’homme d’affaires parisien Bruno Ledoux, présent à Massy pour assister à la rencontre de son équipe le 6 avril, qui a les cartes en main. Ce dernier s’active afin de trouver des partenaires financiers et assurer la pérennité du club.

Mais devant l’urgence de la situation, l’historique Serge Blanco est revenu dans la partie. à ses proches, il jure ne pas vouloir redevenir président mais assure également qu’il ne laissera pas « le club crever, sans rien faire ». Dans cette optique, il se serait rapproché des « Hongkongais » et notamment de Louis-Vincent Gave par l’intermédiaire de Jean-Baptiste Aldigé. Les ennemis d’hier seraient donc les alliés d’aujourd’hui. Pour rappel, ce sont les « Hongkongais » qui avaient évincé les « historiques » du conseil d’administration le 5 février pour porter Benjamin Gufflet à la présidence du club. Et ce sont ces mêmes « Hongkongais » qui ont claqué la porte du conseil d’administration le 26 mars, faute d’accord avec le duo Ledoux-Gufflet pour renflouer les caisses du BO. De loin ou de près, ce feuilleton biarrot vire au « grand-guignolesque ».

Évidemment, force est de s’interroger sur le rôle joué aujourd’hui par Louis-Vincent Gave, son père Charles et son conseiller, Jean-Baptiste Aldigé. Selon nos informations, Louis-Vincent Gave, actionnaire de l’Union Bordeaux-Bègles à hauteur de 10 % depuis 2015, a annoncé, il y a environ trois semaines, au cours d’une rencontre avec Laurent Marty, président de l’UBB, qu’il allait se retirer du club girondin. Un coup dur pour Marty et l’UBB. Une opportunité pour le BO ? C’est ce qu’il se murmure et ce que les dirigeants historiques du club laissent entendre.

Une réunion avortée samedi dernier

Seulement voilà, dans le camp de Bruno Ledoux, on s’interroge. En effet, Louis-Vincent Gave est toujours associé avec le duo Ledoux-Gufflet au sein d’ATSI, la société qui détient aujourd’hui 52 % du capital du Biarritz olympique. Samedi dernier, le maire de Biarritz, Michel Veunac, très inquiet de la situation, a donc tenté de réunir les principaux acteurs autour d’une table afin de clarifier les positions des uns et des autres et de trouver rapidement une solution. En vain. Le clan des historiques (Serge Blanco, Nicolas Brusque) ou encore un des anciens membres du conseil d’administration (Serge Lagaronne) ont refusé de s’asseoir autour de la table. La raison ? Ils assurent que c’est au duo Ledoux-Gufflet d’apporter désormais une solution ou de combler eux-mêmes le déficit économique. Ils les tiennent pour responsables du trou actuel.Évidemment, la version est diamétralement opposée pour la partie adverse qui soutient qu’elle a hérité de cette situation financière.Toujours est-il que Benjamin Gufflet, qui a quitté Biarritz avec femme et enfants, et Bruno Ledoux, qui ne souhaite toujours pas s’exprimer, continuent de travailler pour trouver rapidement une solution. C’est en tout cas ce que leur entourage affirme.La partie de poker-menteurs, elle, se poursuit.

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