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Beauxis pose question

Par Pierre-Laurent Gou
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Publié le Mis à jour
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Après un retour en demi-teinte face à l’Écosse, Lionel Beauxis a déçu vendredi, contre l’Italie. Du coup, son avenir chez les Bleus est remis en cause et le débat sur l’ouvreur des Bleus déjà relancé…

Finalement le miracle n’a eu lieu. Lionel Beauxis, s’il n’a pas fait pire, n’a surtout pas fait mieux que ses prédécesseurs au poste d’ouvreur du XV de France. Pourtant, tout porte à croire que le Lyonnais sera à nouveau le titulaire de la tunique floquée du numéro 10 pour affronter l’Angleterre, lors du « Crunch », dans quinze jours au Stade de France. « Avec le forfait de Jalibert, Jacques Brunel avait choisi de relancer Lionel après six ans d’absence. Mais les automatismes, entre autres avec le demi de mêlée, ne s’acquièrent pas en dix jours… » tempère d’emblée Damien Traille, l’ancien coéquipier ou concurrent chez les Bleus. Après un retour très contrasté face à l’Écosse, Lionel Beauxis n’a pas assez pesé sur le jeu du XV de France vendredi soir face à l’Italie. Sa prestation a connu beaucoup trop de déchets techniques. « Les sorties de balle étaient lentes au niveau de Maxime Machenaud et tous les deux se tenaient très éloignés l’un de l’autre, cela ne facilitait pas le liant… », détaille l’ex-Palois et Biarrot qui a connu sept de ses 68 sélections au poste d’ouvreur du XV de France.

Lacunes défensives

Ce sont surtout les choix de jeu du Lyonnais qui interpellent. Depuis ses débuts à Pau à 18 ans, Beauxis est réputé pour son jeu au pied long et précis. Cet atout justifiait sa sélection, parce qu’il devait soulager des Bleus fragilisés le doute. Sauf que Beauxis n’a pas été capable de répondre aux attentes, et de presser les Italiens dans leur camp pour mieux soulager ses partenaires. « Si vous parlez de la gestion des ballons dans nos 22 mètres, il n’y a pas que Lionel qui a failli dans ce secteur… Lui, c’est le dernier porteur de témoin, qui permet de taper dans le ballon pour occuper le terrain. Mais c’est toute une organisation collective qui a été défaillante… Nous alternions entre l’envie de jouer et celle de sortir proprement de notre camp. C’est ce qui explique qu’on a souvent été un peu faibles… Mais Lionel n’est pas le seul à incriminer sur cette partie. Mais au-delà de ça, quelques décisions auraient pu être meilleures et peut-être que sur deux ou trois occasions, notamment en première mi-temps, on aurait pu scorer pour faire plus vite la décision », argumente l’entraîneur des trois-quarts, Jean-Baptiste Elissalde, qui fut longtemps en concurrence avec Beauxis en équipe de France. « Son apport au pied aurait dû être plus important » reconnaît pour sa part Damien Traillemais, comme Elissalde, il n’accable Beauxis. Pourtant, au vu de ses deux prestations, il n’est pas sûr que son intérim s’éternise, à 32 ans le temps joue contre lui. Ses lacunes défensives vont obligatoirement être scrutées par les deux prochains adversaires des Bleus. S’il ne parvient pas à répondre aux attentes, pas sûr que le pompier de service de ce Tournoi figure dans les bagages du sélectionneur pour la terrible tournée d’été en Nouvelle-Zélande.

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