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Une franchise au Canada

Par Didier Navarre
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Publié le
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Le Championship 2018 aura la particularité d’accueillir la franchise canadienne de Toronto. Champion de League one la saison écoulée, le club des « wolfpack » a pour ambition d’accéder à court terme à la Super League. Découverte dans le détail.

La Super League est la compétition phare sur le Vieux continent. Elle a une touche internationale puisque depuis sa création en 1996, elle a accueilli la franchise du Paris Saint-Germain, les Gallois des Celtic Crusaders en 2009 et les Dragons catalans lesquels tiennent leur rang avec succès depuis l’édition 2006. Le deuxième niveau anglais, le Championship a également tendance à s’internationaliser, s’exporter au-delà des frontières de la Grande-Bretagne. De 2009 à 2011, Toulouse y avait fait une première apparition avant de la réintégrer en 2017. Pour la saison à venir, les Toulousains font partie des prétendants à l’accession en Super League. Cette année, les Haut-Garonnais et les dix autres formations anglaises vont se mesurer à un représentant canadien, celui des « wolfpack » de Toronto. Champions de League One, la saison écoulée, les Canadiens sont fin prêts pour relever le défi.

Éric Pérez : la pierre angulaire

À l’origine de ce projet ambitieux, un homme d’affaires, Éric Pérez natif de l’Ontario qui a vécu dans le Nord de l’Angleterre, ce qui explique sa passion pour le rugby à XIII. Homme de réseaux, influent dans le milieu économique du Nord de l’Amérique, avec la collaboration d’investisseurs canadiens et australiens, il a sollicité la participation de son club au sein d’une compétition domestique anglaise. Pour ce faire, il a monté un solide business – Plan qui a été soumis à la fédération anglaise en 2014. Après une sérieuse étude du dossier, le président de la RFL, Nigel Wood et son comité directeur ont validé l’intégration de la franchise canadienne dans la compétition de League One (troisième division) en 2017. 

Des obligations : L’hébergement et le transport à la charge du club

Afin de pouvoir honorer sa participation au sein de la League One, le consortium qui gère le club s’est acquitté auprès de son homologue anglais d’un chèque de 500 000 dollars canadiens. Une somme qui couvre les frais de déplacement, de restauration et d’hébergement des formations anglaises. Pour les déplacements en Europe, un accord a été convenu avec la RFL qui a fait en sorte d’aménager le calendrier afin d’adoucir les problèmes liés à la logistique. Les « Wolfpack » disputent pour cela quatre matchs consécutifs en Angleterre et sont cantonnés pendant le mois sur un camp de base à Manchester. Le mois suivant, c’est à leur tour d’accueillir leurs adversaires.

Saison 2017 : Coup d’essai, coup de maître

Sur le plan sportif, le projet est d’intégrer au plus vite la Super-League. Lors de leur admission en League – One, les « wolfpack » avaient pour ambition la conquête du titre offrant par la même occasion l’accession en Championship. Ce championnat 2017, ils l’ont dominé de mains de maîtres. Lors de la première phase qualificative, ils l’ont achevée invaincus capitalisant quinze victoires en autant de rencontres. Lors du Super 8, ils se sont inclinés qu’à une seule reprise à York (16-26) et ont partagé les points à Keighley (26-26). En vingt-deux rencontres, ils ont affiché un bilan de vingt victoires, un nul, une défaite. Lors de la dernière journée, le 16 septembre dernier à domicile, ils se sont imposés (26-14) devant Doncaster. Victoire qui a décidé de l’obtention du titre national et de l’accession en Championship. Pour cette ultime rencontre, l’enceinte du Lamport Stadium avait accueilli 8 456 spectateurs.

2018 Ambition Super League

L’ambition légitime de la franchise, c’est d’accéder au plus vite en Super League. En 2018, les deux hommes forts du club, l’Australien David Argyle (l’actionnaire majoritaire), Éric Pérez ont acté comme objectif l’accession en Super – League. Pour être en conformité avec leurs ambitions, ils ont haussé le budget (estimé 10 millions de Dollars canadiens), étoffé leur groupe en s’assurant les signatures d’ex-joueurs de Super League et de NRL. Dans l’hypothèse que les « wolfpack » intègrent le plus haut niveau européen, le projet de la mise en place d’une autre franchise canadienne pourrait voir le jour. Toronto joue gros cette saison.

Effectif Made in England

Éric Paierez a relevé un sacré défi en implantant une discipline peu populaire dans un pays où déjà, le rugby à XV a de grosses difficultés à s’implanter. Afin de pouvoir rivaliser avec les meilleures formations du Championship, la cellule de recrutement de Toronto dirigée par l’ancien, Brian Noble (ex-entraîneur de l’Angleterre, Wigan, Bradford) a essentiellement fait son marché au pays de sa Gracieuse Majesté et plus particulièrement auprès des clubs de Super League. Ainsi ; Tom Armstrong de Widnes ; Ashton Sims, Joe Westerman de Warrington ; Cory Paterson, Sam Hopkins, Adam Higson de Leigh, Olsi Kraniqi de Salford porteront la tunique des « wolfpack ». Deux ex-joueurs de NRL : David Taylor des Raiders de Canberra et Josh McCrone de Saint-George Illawara ont répondu favorablement aux sollicitations de Brian Noble.

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