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Stade blayais : la nuit et le jour

Par midi olympique
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    Stade blayais : la nuit et le jour
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Métamorphosé, le Stade blayais Haute Gironde vit un début de saison victorieux et réjouissant en Fédérale 3. Explications.

La culture des contrastes n’est pas à première vue une spécialité blayaise. La viticulture bien davantage. C’est pourtant au nord de la Gironde que cohabitent deux sites que tout oppose. La citadelle signée Vauban en 1686, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO et qui domine l’estuaire, face à la centrale nucléaire du Blayais mise en service en 1981. Comme si le rugby local ne voulait pas être en reste, il nous offre une saisissante opposition entre la saison dernière traversée en Fédérale 3 avec une seule victoire à tristement savourer, et le joyeux parcours actuel de leader à sept points du suivant. Comment peut-on ainsi transformer le plomb en or ? Jean Chaboz n’est pas un magicien, mais lorsqu’il a pris la présidence du club en mai dernier, ses diverses consultations préalables ont été instructives. Il connaît le rugby et ses contours, seul le temps lui manquait pour accepter de s’investir. Or il y a un an, le Dacquois d’origine a transmis à ses enfants Jennifer et Guillaume, deuxième ligne du Stade Blayais, le fameux hôtel restaurant de la Citadelle acquis en 1986.

Les vertus de la confiance

La voie était libre. Jean Chaboz est désormais aux commandes du club pour appliquer le plan qu’il a exposé aux joueurs en début de saison. Le discours s’est voulu franc et limpide : « J’ai prévenu que je ne conservais pas les entraîneurs, leur message ne passait sans doute plus. J’ai mis en place la préparation physique dès juin et j’ai exigé de la rigueur. Ensuite, j’ai laissé les joueurs libres de leur choix, monter dans le bus avec moi ou partir. Après les échecs précédents si on n’est pas revanchard il faut changer de sport. » Le message présidentiel a été entendu mais la réussite de la première partie du projet auquel ont été associés les nouveaux coachs Mounir Brini et Manu Lagarde, dépendait de la qualité de l’effectif. La période des mutations a levé tous les doutes. Entre son potentiel existant, le retour d’éléments qui s’étaient éloignés, le recrutement local et le renfort de cinq joueurs de Cognac-Saint-Jean, le Stade blayais présente aujourd’hui un collectif très compétitif. De fait, l’ossature de l’équipe première est quasiment la même que celle de la saison dernière. À une (grosse) différence près : elle gagne. Rémi Lamarque, international amateur, et son frère Thomas capitaine exemplaire et leader de jeu, impriment à nouveau leur marque. Le président et les coachs se sont évertués à guérir les joueurs de leur manque de confiance, héritage de trop d’échecs. Le changement est déjà probant et il est illustré par la métamorphose de la paire de demis Jo Marchives – Vincent Peyrade. Ils osent, et le résultat se voit en vraie grandeur. N’en déduisez pas trop vite une ambition démesurée. C’est même le discours inverse que tient Jean Chaboz. Tout en nuance : « Je ne veux pas faire du rugby patronage, nous allons rester humbles mais nous devons exprimer quelques ambitions en fonction de nos moyens et non l’inverse. Nous avions le maintien pour objectif, il semble acquis, maintenant le reste appartient aux joueurs. Avec notre budget de 220 000 d’euros, nous sommes à notre place en Fédérale 3. Le moment venu, si une occasion se présente de gravir une marche, il sera temps de se poser la question. » Auparavant, le Stade blayais Haute Gironde doit combler son retard en matière de formation aux échelons cadets et juniors. Le président s’en remet aux vertus du travail, et l’encouragement à persévérer il le perçoit dans la présence du jeune pilier Espoirs de l’UBB Gaëtan Dominici, issu de Blaye, sur la feuille élargie des pros qui affrontaient Brive. Une vraie fierté.

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