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Défense en leurre

Par midi olympique
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La meilleure défense du championnat a été complétement dépassé en première mi-temps par des actions en premières main. Surprenant.

À la formidable prestation défensive livrée contre Montpellier à Colombes, les Racingmen ont donc donné pour suite ce naufrage à Jean Bouin, et ce match complètement manqué a eu ceci d’incroyable, que la meilleure défense du championnat a été malmenée comme rarement en première mi-temps, par de simples actions en premières main. Où se trouvait le deuxième rideau à la deuxième minute de jeu sur le premier coup de pied de Plisson tapé par-dessus pour Macalou ? Et que faisait Dulin dans le troisième, lorsque le fringant troisième ligne de l’équipe de France a saisi la balle sous ses yeux ébahis, ses bras un peu ballants annonçant déjà sa défaite au contact ? Ces manquements ont donné le ton. Le Racing est rentré dans ce derby par une toute petite porte et s’est arraché le maillot au chambranle de ses propres insuffisances. Semelles de plomb sur corps de fantômes, le premier rideau autour de Rémi Talès, intronisé titulaire au dernier moment après la blessure de Pat Lambie, a été dépassé deux fois par deux leurres organisés en première main, et tous les deux conclus trop facilement par Waicea. Tout s’est joué dans la zone de l’ouvreur dans ce début de match, la menace Jonathan Danty pesant de tout son poids par des courses faussement provocantes captant toute l’attention des méduses. Et hop la balle dans son dos, qui pour Waicea, et qui pour Ensor. La classique du Stade Français marche encore face au Racing.

Une multitude d’erreurs

De mauvais indices parsemés ici ou là avaient déjà indiqué avant cette erreur défensive bégayante que le manque de concentration des joueurs de Tavers et Labit ne leur permettrait pas de passer le cut de cette rencontre. Leur réaction après l’essai de Macalou ? On a compté successivement dans une même action une perte de balle dans un ruck (4e), un jeu au pied de Dulin qui aurait tué la taupe de Jean Bouin (5e), et un jeu au pied d’Iribaren contré par Macalou (6e). Lesquelles erreurs seront suivies de leurs ombres, un hors-jeu de ligne de Chavancy vraiment trop flagrant (8e), une autre perte de balle dans un truck (10ème), jusqu’à cette faute grossière et inutile, la charge à l’épaule faussement hormonale de So’otala Fa’aso’o sur Jules Plisson (13ème). Carton jaune pour lui, pénalité pour eux, et trois minutes plus tard, Waicea inscrira le premier de ses deux essais. On ne gagne pas un derby dans ces conditions, en accumulant autant de bévues tant en attaque qu’en défense, qu’à la fin il se dresse une statistique de prés d’une erreur commise à la minute. On revoit aussi ce off-laod de Nakarawa littéralement balancé dans les genoux de son soutien commettant un en avant inévitable, et on s’aperçoit que le Racing a forcé son jeu en tout et constamment, sans jamais pouvoir vivre de la moindre étincelle. La réaction de la deuxième mi-temps a permis un peu de sauver la face, mais elle n’a pas été suffisamment incisive pour démonter les Parisiens de leur piédestal de dix-sept points d’avance. À rentrer aussi fébrilement dans ce match, les Racingmen se sont vraiment trop offerts à la défaite.

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