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Toulouse : la réalité en face

Par Jérémy Fadat
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    Toulouse : la réalité en face
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Quand, en milieu de semaine dernière, Ugo Mola avait encensé La Rochelle, il y avait du respect et de l’admiration dans ses propos.

Beaucoup y avaient aussi vu une manière de rejeter la pression sur son futur adversaire. « La Rochelle est l’équipe la plus performante du moment, avait déclaré l’entraîneur toulousain. Elle joue un rugby davantage abouti cette saison avec la volonté de tenir encore plus le ballon et de provoquer sans cesse les défenses adverses. En plus d’être l’équipe qui joue le mieux au rugby, elle est d’une fiabilité absolue en conquête et possède de redoutables porteurs de balle. C’est le favori au titre cette saison, à l’échelle nationale mais peut-être également à l’échelle européenne. » Après la défaite des siens, il semble difficile de totalement lui donner tort. Il convenait surtout, après un début d’exercice encourageant, de voir à quel point ses troupes étaient aujourd’hui capables de rivaliser chez un ténor en pleine confiance. « On ira avec nos armes mais le collectif rochelais est beaucoup plus rôdé que le nôtre, assurait d’ailleurs Yoann Huget avant la rencontre. Toulouse reste en reconstruction. » C’est une évidence. Certes, que ce soient sur les plans du jeu, des résultats ou de l’environnement général, le Stade toulousain a su de nouveau créer une dynamique positive. Mais, ce dimanche, il a été placé face à ses limites. Ou plutôt devant sa marge de progression. « C’est sûr que nous nous attendons à un gros engagement et à de l’agressivité, prédisait Dorian Aldegheri jeudi. Nous savons que nous devrons mettre les ingrédients nécessaires et tout donner, que ce soit en mêlée, sur les mauls ou en touche. » Justement, si lui et ses coéquipiers ont été performants en mêlée et ont gratté plusieurs ballons chauds, la faillite en touche a coûté cher. Rédhibitoire contre une équipe de ce calibre et voilà comment Toulouse n’a pris aucun point pour la première fois de la saison.

une période de doublons déterminante

Alors si les Toulousains espéraient forcément mieux de ce déplacement, lequel confirme que le retour vers le haut du panier ne se fait pas en une poignée de semaines, il pourrait s’avérer utile pour la suite. D’abord car, largement distancée au score à la 50e minute et surtout étouffée par une bande maritime en démonstration, la formation stadiste aurait certainement lâché prise il y a encore quelques mois. Là, elle s’est accrochée, jusqu’à croire en une remontée impossible, brisée par le carton jaune infligé à Louis-Benoît Madaule à l’entame de l’ultime ligne droite. Voilà qui ne suffit bien sûr pas à contenter le staff toulousain mais qui servira de fondation avant un passage délicat. En effet, ces dernières saisons, les périodes de doublons ont été fatidiques… La raison pour laquelle Lucas Pointud a prévenu : « Nous entrons dans un mois déterminant. » Huget de reprendre : « C’est un moment charnière dans la saison. » Qu’il faudra passer sans encombre pour demeurer dans le wagon de tête. Et envisager peut-être, d’ici quelques temps, combler le retard sur le maître rochelais.

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