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Montpellier : puissance magnifiée !

Par midi olympique
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    Montpellier : puissance magnifiée !
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Quatrième succès consécutif (le troisième bonifié) pour le MHR qui est toujours invaincu en Top 14 cette saison et conserve donc sa place de leader. Une démonstration de force et un signal fort envoyé.

« Il ne faut pas qu’on joue à leur rythme, mettez plus de vitesse, mettez plus de vitesse ! Et quand on ne va pas assez vite, mettez du pied dans leur dos. » Perché en tribune de presse, Fabien Galthié a vite compris que son RCT était en train de tomber dans le piège tissé par le MHR de Vern Cotter. Sans vitesse, la puissance n’est rien, surtout face à des athlètes mieux préparés que vous. Dans l’ombre, ce travail de sape physique défensif perpétuel, a broyé les colosses toulonnais. Ces monstres de Nonu ou Pietersen, rendus presque inoffensifs, par les plaquages à répétition des Willemse, Picamoles, Camara et consort. Rien de nouveau ? Et bien si. Par le passé, l’an dernier à l’Orange Vélodrome ou il y a deux ans en barrages à Rennes, les Héraultais étaient toujours surpassés physiquement par les troupes du capitaine Guirado. Ça, c’était avant ! Dimanche, le rapport de force dans ce domaine s’est inversé. Pour quelles raisons ?

Cotter, au « gramme » près

La première, essentielle, réside dans l’exigence de Vern Cotter sur le sujet, résumée par l’ailier Timoci Nagusa : « Je sais que cette saison sera vraiment rude sur le plan physique à Montpellier. Il faut que je monte le curseur en termes de forme physique, car Vern va nous rendre la vie dure, j’ai pu m’en apercevoir en me renseignant sur lui ! Donc j’ai beaucoup travaillé, comme tout le monde, mais je sais aussi que ce n’est que le début. » Revenu plus affûté que jamais de son île de toutes les tentations, le Fidjien est le reflet doré de la métamorphose physique de ses coéquipiers. Le géant Paul Willemse a perdu dix kilos, le pilier Antoine Guillamon est méconnaissable et même le Springbok Bismarck du Plessis, avoue avoir : « perdu beaucoup de poids durant l’intersaison. » La puissance brute des Héraultais a donc été poli par le technicien néo-zélandais et ses adjoints, pour la sublimer et la rendre plus efficace. Résultat, les Cistes font toujours aussi mal à l’impact, mais se déplacent aussi beaucoup plus et mieux. Du coup, les avants Bleu et Blanc travaillent aux quatre coins du terrain, pour « pourrir » le jeu adverse et s’imposer comme des « sprinteurs-marathoniens » redoutables.

Maîtres des rucks

Et leur domination a été sans partage sur le jeu au sol, devenu leur royaume. B. Du Plessis, Louis Picamoles et même Timoci Nagusa, couronnés rois des rucks ont constamment ralenti les sorties de balles adverses et récupéré aussi, un nombre important de pénalités. Dans leur sillage, les Yacouba Camara, qui monte en régime au fil de ses sorties et Paul Willemse, toujours aussi impressionnant, ont rendu stérile une majeure partie des attaques rouges et noires, en plaquant haut les porteurs de balle avant de les amener au sol. Étouffer à « l’irlandaise » les Varois. Une nouveauté, signée encore Vern Cotter, qui a rendu le MHR encore plus difficile à jouer qu’à l’accoutumée. En plus de marquer au fer rouge leurs concurrents, ils étouffent en gardant un but prioritaire à l’esprit : les obliger à déjouer avant de les faire craquer. Un plan parfait face au RCT de Galthié qui a volé en éclat dans le money-time.

Offensives éclaires

Dernier reflet gagnant de cette métamorphose physique : sur chaque offensive, le MHR semble capable de faire la différence : sur mauls, au près avec la répétition des pick and go, au large avec l’excellent Henry Immelman ou Nemani Nadolo, redoutable même quand il se montre timide. Ou encore, sur un ballon de turnover récupéré grâce à leur défense agressive ou à la botte de leur ouvreur Aaron Cruden, génial dans l’occupation du terrain. Dimanche, les Cistes ont inscrit la bagatelle de six essais face à la rush défense de la Rade, submergée, alors qu’elle avait récemment embêté l’ogre clermontois. Les « invincibles » héraultais sont devenus aujourd’hui plus vifs, tranchants qu’hier dans tout ce qu’ils font. Et cette différence primordiale découle de leur éveil athlétique, ordonné et magnifiée par Vern Cotter. Le début d’une nouvelle ère, l’affirmation des « Galactiques » de l’Hérault.

Par Julien LOUIS

 

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