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Arsène Nnomo : Un lion en deuil

Par midi olympique
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    Arsène Nnomo : Un lion en deuil
Publié le Mis à jour
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Triste de s'être retiré du monde professionnel, revoilà l'inépuisable pilier camerounais prêt à enfiler le bleu de chauffe pour défendre le projet ambitieux du club de Marmande.

La décision n’a pas été facile à prendre mais elle s’est présentée comme une évidence. Inéluctable. À quasiment 37 ans, au terme d’une finale de Pro D2 remportée par Agen, son club de cœur, durant laquelle il fut une dernière fois éblouissant, Arsène Nnomo a raccroché les crampons et tiré un trait sur le monde professionnel. « Le SUA n’était pas contre l’idée de me garder une saison de plus. Mais voilà, il faut être lucide. À mon âge, en Top14, j’aurais eu du mal à exister. Prendre la décision d’arrêter a été un vrai crève-cœur mais je pense que c’est ce qu’il fallait faire, détaille le pilier camerounais avec de l’émotion dans la voix. Honnêtement, je préfère laisser l’image d’un gars qui a réussi sa sortie plutôt que de partir sur un échec… Je ne voulais pas faire la fameuse saison de trop. »

Alors est-on trop vieux pour jouer au rugby à 37 ans ? En Top 14, sûrement. Mais pas dans les divisions inférieures et Arsène Nnomo entend bien le prouver. Il a signé au cœur de l’été pour venir renforcer le jeune effectif marmandais et transmettre son expérience, énorme. Avec en creux le désir secret d’être l’un des acteurs majeurs de la réussite de l’objectif que s’est fixé le club par l’intermédiaire de son président Jacques Arpoulet : rejoindre la Fédérale 1 « la vraie place de Marmande », dixit le président. Et ce, le plus rapidement possible. Dès cette saison idéalement. Arsène Nnomo arrive à Marmande avec l’envie et la fraîcheur d’un cadet première année : « L’envie ne m’a jamais quittée. J’avais envie de me fixer un nouveau challenge, un autre défi. Je veux aider Marmande à s’installer dans le haut du tableau des clubs amateurs. Le projet est bon et le club ambitieux. Cela me plaît. »

La plaie encore vive

Pas question pour le pilier d’arriver en terrain conquis. L’homme est humble, comme toujours : « J’ai trouvé un groupe en place, qui tourne bien et qui a un bel avenir. Je veux les aider et apporter tout ce que je peux. » Arsène, trois fois par semaine, prend sa voiture et pour parcourir les quelques kilomètres qui séparent son domicile agenais de son nouveau club. Pas question pour lui d’utiliser les installations du SUA pour ses séances de musculation. La plaie est encore trop vive. « Le SUA, je le regarde à la télé, comme tout le monde. J’ai encore du mal à aller à Armandie. Il va falloir que je fasse le deuil ! » Gageons que ses nouveaux coéquipiers marmandaisl’aideronr à passer le cap.

Par David Bourniquel

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