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Imanol Harinordoquy : « J'ai pas mal de choses en tête »

Par Marc Duzan
  • Imanol Harinordoquy : « J'ai pas mal de choses en tête »
    Imanol Harinordoquy : « J'ai pas mal de choses en tête »
Publié le Mis à jour
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Retiré des terrains depuis plus d’un an, Imanol Harinordoquy (37 ans, 82 sélections) n’a pourtant pas totalement coupé avec ce qui fut son quotidien pendant dix-sept ans. Entre XV de France, Top 14 et évolution personnelle, l'ancien troisième ligne prend la parole. 

Il y a un an, vous mettiez un point final à votre carrière. Comment occupez-vous votre temps désormais ?

J’ai pas mal de choses en tête. L’été, je me consacre aux stages « Imanol ». J’ai accueilli ces deux derniers mois près de 200 enfants à Biarritz. Ils font du surf, de la force basque, du beach-rugby… Je fais aussi beaucoup d’immobilier en collaboration avec mon père (Lucien, N.D.L.R.), qui est marchand de biens. En parallèle, j’ai aussi lancé des restaurants à Biarritz, Pau et Saint-Étienne (Les Contrebandiers). J’ai enfin mis sur pied un négoce de vins. J’importe des bouteilles de l’étranger : des vins allemands, espagnols, italiens ou argentins…

L’après-carrière est souvent difficile à négocier. L’exemple tragique du Wallaby Dan Vickerman, qui a dernièrement mis fin à ses jours, est d’ailleurs là pour le prouver…

Oui et je peux comprendre ce blues. Pendant 10 ou 20 ans, tu vis au quotidien avec trente ou quarante copains, suivant le nombre d’amitiés que tu comptes dans le vestiaire… (rires) Si le spleen guette, ils sont là pour te sortir la tête de l’eau. Si tu es bien, ils sont là pour te hisser encore plus haut. Tous les week-ends, tu passes aussi au révélateur. Ton travail de la semaine est examiné, scruté, détaillé. Après le match, tu sais immédiatement ce que tu vaux. Dans la vraie vie, la temporalité n’est plus la même. Et c’est dur de s’y faire, au départ…

Le XV de France sort d’une tournée estivale particulièrement difficile en Afrique du Sud. Qu’en avez-vous pensé ?

Quand un scénario se reproduit à trois reprises contre la même équipe, il est difficile d’en tirer un bilan positif… Maintenant, j’ai bien connu ces tournées de juin et je sais qu’après une longue saison, il est très délicat de rivaliser avec les Sudistes. Au moment de rejoindre Pretoria, certains joueurs étaient au repos depuis plus d’un mois quand d’autres fêtaient encore leur titre de champion de France…

Il n’y a pas si longtemps le XV de France parvenait parfois à s’imposer dans l’hémisphère Sud, lors de ces tournées d’été. Pourquoi ces victoires se font-elles de plus en plus rares ?

Le calendrier n’aide pas. Quand tu as joué dix mois en Top 14, tu n’as pas envie de te taper du physique pour arriver prêt en tournée d’été, même si c’est pour défendre les couleurs de ton pays.

En tant qu’ancien troisième ligne, quelle serait votre troisième ligne idéale en équipe de France ?

Quel que soit l’adversaire, l’équipe de France a besoin de la puissance de Louis Picamoles. Même si sa tournée d’été n’a pas été exceptionnelle, Louis est un bulldozer lorsqu’il se sent bien physiquement. En numéro 7, Kevin Gourdon m’a plu dans sa faculté à jouer debout, à conserver la dynamique de l’action, à faire la passe après contact. Honnêtement, on n’a plus beaucoup de joueurs comme ça, en France…

Retrouvez le reste de cette interview dans notre édition du jour

 

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