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Jean-Louis Louvel : « Ce n'est qu'un début »

Par midi olympique
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    Jean-Louis Louvel : « Ce n'est qu'un début »
Publié le Mis à jour
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Arrivé au club il y a seulement quatre mois, il l’a sauvé d’une très mauvaise situation financière. L’homme d’affaires entend placer sa région sur la carte du rugby professionnel.

Vous avez pris les rênes du club, il y a un peu plus de quatre mois, alors que vous ne connaissiez rien à ce sport. Vous voilà champion de France. Que signifie ce titre pour vous ?

J’ai été marqué par le succès populaire rencontré par la diffusion de notre finale sur écran géant sur la place du Vieux Marché de Rouen. Réunir autant de monde en centre-ville, c’est formidable. Je crois que nous avons réussi à capter le cœur des Normands. Cela me conforte dans l’idée que nous pouvons fédérer notre territoire derrière nous. Notre équipe et celle de Mâcon ont réalisé une grande finale. La qualité de cet instant a rajouté à notre capacité de séduction. C’est un gage supplémentaire de confiance pour l’avenir, dans lequel je ne doute absolument pas.

 

Revenons sur les circonstances de votre arrivée. Quelles raisons vous ont poussé à reprendre le club ?

Mon ami Marc-Antoine Troletti, notre ancien président, m’a informé que nous étions en situation de cession de paiement. Soit je m’investissais, soit le club arrêtait. C’était une question de jours. Je n’ai pas hésité. Marc-Antoine avait réalisé un travail remarquable pour sauver Rouen et le faire renaître. Je ne pouvais laisser se produire une telle catastrophe. Je suis fils d’ouvrier. Chez moi, on ne quittait pas la table s’il restait quelque chose dans l’assiette. Je ne tolère pas le gâchis.

 

Quels sont vos projets, et quel est le planning de développement du club ?

Nous avons réussi à faire résigner Richard Hill pour deux saisons supplémentaires pour accéder au Pro D2. Le projet sportif est clair. Je ne suis pas un homme d’affaires. Je suis entrepreneur. Et un entrepreneur qui s’est toujours investi sur son territoire de façon constructive et philosophique. Je suis tatoué Normand. Nous voulons toujours plus de jeunes Normands dans l’équipe. Nous voulons que les chefs d’entreprise de notre région dynamique nous suivent. Nous venons de rebaptiser notre club « Rouen Normandie Rugby ». Dans deux ans, nous voulons être en Pro D2, et même au-delà, si nous y parvenons à plus long terme.

 

Vous évoquez à mots couverts le Top 14, ce qui peut faire sourire à ce point de votre développement. Au jeu des prospectives, Brive, le dernier budget du Top 14, vit actuellement avec 16,4 millions d’euros. Sans évoquer la problématique du succès sportif nécessaire, vous pensez-vous en capacité de réunir une telle somme ?

Pas moi. Le club ne m’appartient pas. La Normandie est la première région industrielle de France, et je peux vous assurer que les chefs d’entreprise commencent à s’intéresser de près à ce que nous faisons. J’ai 50 ans et j’ai beaucoup œuvré sur notre territoire. J’ai concentré mes actions sur la Normandie dans des secteurs d’activité multiples. Je vous garantis que le club saura unifier le tissu économique régional derrière lui. Nous avons beaucoup fait en seulement quatre mois. Mais ce n’est qu’un début.

 

Propos recueillis par Guillaume Cyprien

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