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Le grand défi de la meute pour Clermont

Par Nicolas Zanardi
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    Le grand défi de la meute pour Clermont
Publié le Mis à jour
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Entre Clermont et les Saracens, c’est une vieille histoire. Humiliés par les Anglais en 2014, les Auvergnats avaient trouvé là une source d’inspiration qui avait payé dès l’année suivante. Entre l’élève et le maître, la belle sera décisive.

La meilleure équipe d’Europe, les Saracens ? On attendra encore quelques semaines pour se prononcer. N’empêche que leur statut de tenant du titre, ainsi que la démonstration de puissance réalisée à Dublin face au Munster (26-10), font des Anglais la référence absolue du moment, à l’image de ce qu’était Toulon voilà quelques saisons. De par leurs résultats, bien sûr, mais surtout de par leur identité de jeu qui a déteint, avec succès, sur le XV de la Rose depuis l’arrivée d’Eddie Jones. « Pourquoi ne m’appuierai-je pas sur ce qui fonctionne ? avançait en début de Tournoi le sélectionneur de l’Angleterre. Les Saracens sont la meilleure équipe du pays, où évoluent de nombreux joueurs cadres de la sélection (les frères Vunipola, Itoje, Kruis, George, Farrell, N.D.L.R.). Il semblait naturel de s’inspirer de leur façon de jouer, qui colle à l’identité profonde ru rugby anglais. »

 

Le « wolfpack » et la leçon de 2014

Cette méthode en question ? Elle repose, essentiellement, sur une pression imposée en permanence sur l’adversaire, matérialisée par le « wolfpack » (littéralement « la meute de loups ») mise sur pied par Paul Gustard, entraîneur de la défense des Sarries, appelé depuis par Jones au chevet de l’Angleterre… Le principe ? Harceler en permanence l’opposant par le biais de montées ultra-agressives sur les bordures des regroupement, et surtout d’un jeu au pied sous lequel les Anglais font peser une pression démentielle, afin de pousser les adversaires à la faute. Une stratégie qui avait d’ailleurs impressionné Franck Azéma en 2014 lors de la large défaite des siens à Twickenham en demi-finale (défaite 46-6), dont le technicien auvergnat s’est depuis largement inspiré. Ce qui a notamment permis à son équipe de prendre à leur propre piège les Sarries en 2015 à Saint-Étienne (13-9), toujours en demi-finale. Un héritage qu’Azéma ne renie pas, bien au contraire, lui qui n’a pas jamais caché avoir débauché l’ailier David Strettle pour percer les derniers secrets des fameuses « traques » des Saracens…

 

L’élève face au maître

L’élève face au maître, alors ? Si l’on veut se borner à comparer les palmarès des deux équipes, et surtout considérer que les Anglais ont déjà réussi à glaner ce titre européen après lequel l’ASMCA court depuis 2010, il y a de cela… D’autant qu’en l’absence de ses meilleurs duellistes Wesley Fofana et Noa Nakaitaci, Clermont peut moins se reposer sur les exploits de ses flèches pour espérer faire basculer la finale. Si victoire il doit y avoir, celle-ci ne pourra passer que par une performance collective des plus abouties, sans flamboyance à attendre, qui consistera à prendre les Anglais sur leurs points forts de la puissance et de la pression. Plus facile à dire qu’à faire, évidemment, d’autant que les pépins physiques se sont multipliés ces dernières semaines au sein du cinq de devant auvergnat, entre les blessures de Kayser, Zirakashvili ou Vahaamahina. Et c’était avant que les Clermontois accusent la blessure de leur stratège en chef, Morgan Parra, à dix minutes de la fin de la demi-finale contre le Leinster. Des hommes dont l’ASMCA aura un impérieux pourtant besoin dans trois semaines pour renverser le monstre anglais...

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