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Élasticité et limite de résistance à la rupture…

Par midi olympique
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    Élasticité et limite de résistance à la rupture…
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A l’échelle de quelques saisons ou à celles de quelques semaines, le club dacquois fait preuve d’élasticité mécanique, en se rapprochant très souvent de la limite de rupture, mais sans la dépasser…

Il a plusieurs fois été relaté les nombreux sauvetages qu’ont connu les dacquois ces dernières années. Qu’il soit dû à un sauvetage sportif et/ou administratif, l’US Dax réussit à éviter le tragique scénario de la relégation. Cette propriété mécanique s’appelle l’élasticité. Elle définit la capacité d’un matériau à retrouver une forme d’origine après avoir été soumis à une déformation due à une contrainte de traction ou de pression. Le club landais est sportivement sous pression depuis plusieurs saisons. La traction vers la Fédérale 1 met à mal cette vielle institution. Sportivement, les groupes successifs ont souvent réussi à maintenir le club à la limite du déséquilibre. A quelques reprises l’équipe a malgré tout finit l’année en pénultième position, synonyme d’une amorce de rupture. Financièrement, la direction du club s’arrange pour maintenir un équilibre modeste et prudent. Il maintient surtout une solvabilité qui fait de l’US Dax, le club qui a profité le plus des rétrogradations financières des congénères aux gestions plus risquées… Elasticité, résilience, résistance à la rupture… On peut dire que sur le plan sportif et sur le plan financier, ce club au grand âge, frôle cette limite d’élasticité. Cette limite, une fois dépassée, ne permet plus au matériau de reprendre une forme initiale. Cette limite est aussi celle qui amorce le début de la déformation qui mène à la rupture. A l’échelle de la saison en cours, après un début prometteur, le club a connu au creux de l’hiver une série de défaites qui auraient pu déstructurer l’équipe et le club. La limite d’élasticité propre au matériau landais, n’a pas été atteinte et l’équipe a retrouvé de l’allant et des résultats. Malheureusement, les contraintes mécaniques du pressoir ProD2 ont remis l’équipe à l’épreuve. Les composants du collectif dacquois sont, pour certains, altérés par des blessures. Du coup la concentration insuffisante en nombre des composants, entrainent une usure physique et mentale prématurée… La défaite à domicile contre Narbonne suivie de la déroute Albigeoise a amené l’équipe proche de la limite.

La victoire contre Angoulême témoigne de la résistance à la rupture du collectif dacquois. Mais, contrairement à la phase hivernale, le retour à l’équilibre n’a pas duré. La semaine qui a suivi, c’est un autre voyage à 50 points, cette fois-ci en terre biterroise, qui a entamé les propriétés de résilience de l’équipe. Cette semaine, les corps et les têtes ont mis du temps à se remettre en ordre de marche pour préparer un périlleux déplacement chez le deuxième, Agen. Le résultat n’est pas vital, mais l’attitude pourrait confirmer ou infirmer une nouvelle amorce de rupture. D’autant que le club landais, actuellement 13e (avec 7 points d’avance sur le premier relégable) voit les autres prétendants résister, eux aussi, à cette rupture. Il manque environ 8 points aux Dacquois pour garder leur intégrité. Cela fait deux victoires au cours des sept prochaines rencontres. Si sportivement l’arrivée d’un joker médical en deuxième ligne (Pierre Maurens, NDLR) pourrait amener une once de fraicheur, les joueurs semblent quand même s’interroger sur les ambitions du club. Ces prochaines semaines donneront peut être des certitudes sur le plan sportif. Il semble que les observateurs soient aussi en attente de certitudes sur le plan stratégique du club. Comme souvent, le serpent se mord la queue. C’est le maintien qui pourrait débloquer les ambitions dacquoises. Ce sont ces mêmes ambitions qui pourraient lever les doutes qui polluent la tête des joueurs soucieux de leur avenir. En bref, c’est de la poule ou de l’œuf que sortira la réponse à l’équation physique. Cette équation qui validera, ou pas, que le club de la cité thermale est en train d’atteindre cette fameuse limite de résistance à la rupture…

Par Laurent Travini

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