Abonnés

Alain Tingaud : « Arrêtons la nostalgie » 

Par midi olympique
  • Alain Tingaud : « Arrêtons la nostalgie » 
    Alain Tingaud : « Arrêtons la nostalgie » 
Publié le Mis à jour
Partager :

Alain Tingaud, président du SUA, dresse un bilan à mi-parcours et se projette sur un avenir qui se dessine sans Mathieu Blin pour le SUA. Entretien.

QUEL BILAN SPORTIF DRESSEZ-VOUS POUR VOTRE ÉQUIPE AU TERME DE CES QUATRE PREMIERS MOIS DE COMPÉTITION ?

Nous sommes pleinement satisfaits de la tournure que prennent les événements sur le terrain. En début d’exercice, nous nous étions fixé trois buts clairs : être invaincus à Armandie, nous qualifier pour la phase finale du Pro D2 et jouer une éventuelle demi-finale à domicile. À mi-parcours, nous sommes donc parfaitement dans les clous pour tenir ces objectifs. C’est une bonne chose mais nous tenons à rester humbles. 2017 arrive et un nouveau championnat débute. Les compteurs sont remis à zéro. Jamais le Pro D2 n’a été si dur, si serré. Et il le sera jusqu’au bout. Rendez-vous compte, la dernière journée opposera Montauban à Oyonnax tandis que nous recevrons Colomiers ! C’est passionnant.

 

À MI-SAISON, VOTRE ÉQUIPE EST PREMIÈRE EX ÆQUO AVEC OYONNAX ET TOUS LES VOYANTS SONT AU VERT. COMMENT COMPTEZ-VOUS GÉRER 2017 ? LE PRÉSIDENT TINGAUD PRÉPARE-T-IL UNE SAISON EN PRO D2 OU EN TOP 14 ?

Ah ! Il est toujours difficile d’anticiper l’avenir. Cela est souvent périlleux. Disons que nous préparons un très gros projet de Pro D2 qui nous permettrait, si montée il y avait, de faire bonne figure en Top 14. Nous sommes conscients de la réalité de notre budget et ne ferons aucune folie. Au SUA, nous faisons très bien deux choses : nous formons bien et nous recrutons bien. Hors de question pour nous de dépenser un argent que nous n’avons pas. Si nous voulons subsister en Top 14, s’appuyer sur notre formation sera primordial. Et nous devrons ajouter quelques recrues bien senties…

 

LES PURISTES DIRONT QU’AGEN ET SES HUIT TITRES DE CHAMPION DE FRANCE SE DOIVENT D’ÉVOLUER EN TOP 14…

Arrêtons la nostalgie. Les gens doivent bien comprendre que le rugby n’est plus le même. Ce n’est plus le même monde. Agen compte huit titres mais il sera très difficile voire impossible d’en gagner à nouveau huit. D’anciennes places fortes du rugby français sont au plus mal tandis que de nouveaux clubs émergent et font briller notre jeu dans d’autres coins de France, je pense à La Rochelle notamment.

 

VOUS AVEZ ANNONCÉ, EN DÉBUT DE SEMAINE QUE MATHIEU BLIN, VOTRE MANAGER GÉNÉRAL, NE SERAIT PLUS À AGEN LA SAISON PROCHAINE. UN ÉLÉMENT MOTEUR VOUS QUITTE…

Oui. Mathieu est quelqu’un que j’estime énormément. C’est moi qui l’ai fait venir à Agen il y a cinq ans, alors qu’il était inconnu dans le Lot-et-Garonne. Il n’avait aucune expérience en tant que manager. Il ne lui a pas fallu longtemps pour prendre la mesure de la fonction. Il a ça dans le sang. Nous avons passé cinq années formidables à ses côtés. Mathieu est un formidable dirigeant. Il est structurant. Il est jeune et il a l’avenir devant lui.

 

NE CRAIGNEZ-VOUS PAS LA DÉCOMPRESSION APRÈS CETTE ANNONCE ?

Non. Nous savons que nos deux autres entraîneurs Mauricio Reggiardo et Stéphane Prosper continueront l’aventure avec nous. Ils assureront la continuité du projet. Les joueurs qui partiront à la fin de la saison voudront forcément finir sur une bonne note tandis que ceux qui restent auront à cœur de hisser le club le plus haut possible car cela est dans leur intérêt.

 

MATHIEU BLIN SERA-T-IL REMPLACÉ ?

Si nous restons en Pro D2, clairement non. Si nous montons en Top 14, le sujet sera évoqué mais il n’y a aucune certitude. Nul besoin donc que d’éventuels candidats nous envoient leur CV. Nous ferons notre marché nous-mêmes en temps voulu.

 

QUE PEUT-ON VOUS SOUHAITER ?

D’aller au bout de ce que l’on a commencé. Continuer à proposer un jeu enthousiasmant. Nous sommes l’équipe la plus télédiffusée de la division, cela veut dire que le SUA est vendeur en termes de qualité de jeu. Si nous pouvions monter en Top 14, ce serait fabuleux.

 

Propos recueillis par David Bourniquel

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?