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[ Oscars Capitaines de Légende ] Les Maîtres Coqs !

Par Jérôme Prévot
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Publié le Mis à jour
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Le 21 novembre à Paris, sous les dorures du Pavillon Gabriel se dérouleront les Oscars Midi Olympique qui récompenseront les meilleurs joueurs français, européens et mondiaux, sans oublier les joueuses. Fidèle à sa tradition, Midi Olympique décernera également des Oscars aux plus grands joueurs de l’histoire du rugby. Cette année, les capitaines les plus prestigieux seront ainsi honorés. L’occasion pour nous de revenir sur les grands capitaines des plus grandes sélections internationales. Deuxième étape avec les capitaines du XV de France. De Lucien Mias à Thierry Dusautoir en passant par Michel Crauste, Jean-Pierre Rives, Jacques Fouroux, Christian Carrère, Fabien Pelous et Raphaël Ibanez. Le XV de France n’a pas manqué de grands capitaines. Tour d’horizon…

Le premier s’appelait Henri Amand. Le plus prolifique fut Thierry Dusautoir, 55 fois «patron» sur le terrain du XV de France. Évidemment, les chiffres ne veulent pas toujours dire grand-chose car le nombre des matchs internationaux a augmenté à partir des années 60 et a subi une nouvelle poussée inflationniste avec la création de la Coupe du monde. On ne minimisera pas pour autant le « mandat » du troisième ligne plaqueur forcené, capitaine du grand chelem 2010 et de la finale mondiale 2011. Il prêchait par l’exemple mais n’était pas un homme des coups de gueule tonitruants.

Dans ce genre-là, le champion toute catégorie restera Jacques Fouroux, demi de mêlée opiniâtre et chef d’orchestre du grand chelem 1977. Une personnalité hors normes comme celle-là, on en trouve deux ou trois par siècle, pas plus. Il n’avait pas beaucoup fréquenté l’école et, pourtant, il parlait avec une verve et un vocabulaire incomparable. C’était un bon joueur, sans plus, un capitaine énorme et un « client » exceptionnel pour les médias. Ses 21 capitanats (1974-1977) en valent bien 40 ou 50 de l’ère moderne.

Les statistiques ne veulent pas non plus dire grand-chose au sujet de Lucien Mias, six fois capitaine à la fin des années 50. Mais son passage a laissé une trace indélébile. Il n’y avait pas d’entraîneur à l’époque, la fonction de capitaine en était d’autant plus prégnante. Le deuxième ligne colossal conduit les Bleus à la magnifique tournée de 1958 en Afrique du Sud et à la première victoire en solitaire des Bleus dans le Tournoi. Deux fleurs à sa boutonnière qui ne se faneront jamais. Un peu avant lui, régna Jean Prat, chef de l’école lourdaise : un montagnard plutôt austère, très exigeant pour l’époque. Il jouait troisième ligne mais se chargeait des tirs au but. Il compta 51 sélections, dont seize capitanats. Les Anglais le surnommèrent « Monsieur Rugby ». Le plus beau des surnoms.

Dans les années 60, un homme à la superbe face de guerrier, mena le XV de France à vingt et une reprises. Il s’appelait Michel Crauste et c’était un athlète hors pair, une sorte de gladiateur prêt à tous les sacrifices. La victoire à Springs en 1964 sur une pelouse jaunie reste son fait d’armes le plus retentissant. Mais le premier grand chelem, fut remporté par Christian Carrère, troisième ligne aile de Toulon. Il fut l’un des points fixes de cette curieuse équipe totalement bouleversée en milieu de Tournoi des 5 Nations à cause d’un match amical perdu face à une sélection régionale ! Il fallait du sang-froid pour commander le XV de France à l’époque.

Puis la télévision passa à la couleur et l’on découvrit le panache blond de Jean-Pierre Rives, troisième ligne aile lui aussi (34 capitanats). Comme Fouroux (son contemporain), il maniait bien le verbe mais dans un genre différent, moins triomphant, plus caustique. Sur les terrains, il s’engageait au maximum sur les points chauds. Il fut récompensé par un Grand Chelem (1981) et une victoire à Auckland (1979), premier succès aux antipodes.

Dans les années 90, un ailier hérita du grade suprême, fait assez rare. Il s’appelait Philippe Saint-André. Il avait le charisme et le « nez » pour se retrouver quand même au cœur des actions. Il alluma la fameuse relance qui offrit à la France une deuxième victoire à Auckland (1994). Derrière lui, le flambeau fut repris par deux hommes nés la même année : Raphaël Ibañez et Fabien Pelous, plus de 80 sélections communes. Le premier  jouait talonneur et sa physionomie angélique cachait un tempérament de compétiteur. Le second jouait deuxième ligne, sorte d’avant de devoir avec la puissance et l’endurance du rugby moderne. Ils se sont passé le bâton pendant une douzaine d’années avec 41 capitanats pour le premier et 42 pour le second. à leur actif : deux succès fabuleux contre les All Blacks aux Mondiaux 1999 et 2007. Entre les deux : deux grands chelems (2002 et 2004) !

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