Abonnés

AOP : Appelation d’origine paloise

Par Pierre-Laurent Gou
  • AOP : Appelation d’origine paloise
    AOP : Appelation d’origine paloise
Publié le Mis à jour
Partager :

Après avoir fait son école de rugby à Lembeye, Julien Fumat, a débarqué à la Section Paloise pour ne plus la quitter. Il fait ses premiers pas à 29 ans en Top 14. Rencontre avec un béarnais pur jus qui ne manque pas de qualités rugbystiques.

Samedi sera pour lui un rendez-vous particulier. « J’ai déjà raté Toulon au Hameau, alors l’ASM, je ne voulais vraiment pas manquer cette rencontre. » S’il y a donc bien un Palois, encore concerné par le Top 14, malgré un maintien en poche, c’est bien lui. Qui ? Julien Fumat, né à Pau, et débarqué à la Section en cadets. Il y a tout connu. Ses premiers pas en première, l’année de la relégation en Pro D2. Un sacre de champion de France Crabos en 2006 face à Bourgoin et un de ses adversaires de ce week-end Morgan Parra – « On va se retrouver pour fêter les dix ans du titre à l’issue de la saison » — avec un groupe où il est le dernier survivant à évoluer toujours dans le même club. Et en juin dernier, une accession en Top 14 après trois échecs.

Ce mercredi après-midi, même si son fils Diego lui donne du fil à retordre en se montrant dissipé pendant la discussion, on perçoit la passion qui anime Fumat pour la Section. Un club dont il était le capitaine il y a encore quelques mois et dont il a cédé le brassard à Julien Pierre, pourtant nouvellement arrivé. « J’avais perdu ma place et ne jouais plus beaucoup. Je faisais mon retour dans le groupe à l’aile, un poste où je devais retrouver mes automatismes. J’ai été quelque peu « égoïste », et j’ai voulu me concentrer sur mon rôle spécifique de joueur pour ce match. J’en ai parlé à Julien Pierre qui effectuait l’intérim puis à Simon Mannix. Ils ont compris », détaillait-il. Titulaire indiscutable depuis près de dix ans en Pro D2, il a vu cette année son environnement sportif être profondément métamorphosé avec l’arrivée à l’intersaison à son poste d’un certain Conrad Smith. « Je ne suis pas en concurrence avec lui. Ce serait stupide de ma part de penser ceci, Conrad est l’un des meilleurs 13 au monde, si ce n’est le meilleur. Je suis son partenaire, à son service », expliquait-il. Manque d’ambition ou lucidité ? « J’ai fait l’essentiel de ma carrière en Pro D2. Je rêvais de jouer avec la Section en Top 14 tandis que Conrad portait le maillot des Blacks. »

Réussir les deux dernières au hameau

A 29 ans, Julien Fumat souhaite surtout profiter de l’instant présent. Tant pis, s’il a dû glisser à l’aile de la ligne de trois-quarts où ses qualités de puncheur et de preneur d’intervalle s’expriment moins qu’au centre du terrain. Il découvre le Top 14 avec l’étiquette de joueur de Pro D2 collée à lui. « Et c’est normal, je m’y suis aguerri et c’est à moi de montrer ce que je peux faire à ce niveau. » Cette année, il a réussi à faire son trou en Top 14, à hausser son niveau. « Conrad, mais aussi Colin Slade amène au groupe de la sérénité. Perso, je me suis pas mal inspiré ces dernières semaines de leur approche des matchs. Quel que soit l’adversaire du week-end, ils ont confiance dans les chances de l’équipe. Ils abordent le match sans avoir peur de le perdre, pour le gagner ! »

On distingue dans ces propos une forme d’excitation mêlée d’impatience. « C’est notre finale, je le répète. Nous avons la chance de ne pas avoir de pression négative sur notre fin de saison. Nous avons deux gros matchs au Hameau à réussir. Nous sommes fiers d’avoir réussi à nous maintenir assez rapidement, maintenant on se doit de réussir nos deux dernières sorties au Hameau », clamait celui qui devrait évoluer à l’aile, attendant les caviars de Conrad Smith pour briller. Et après ? Est-ce que celui qui reste l’un des capitaines du vestiaire, souhaite que son club de cœur, qui est aussi son employeur, propose une prolongation de contrat à Damien Traille pour services rendus ? « Je ne veux pas m’immiscer dans les discussions entre le club et Damien, mais il démontre à chacune de ses sorties qu’il a encore largement le niveau et je ne veux pas influer sur sa décision mais j’espère le revoir dans le vestiaire l’an prochain ». Le message est passé.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?