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Bosc : «Je suis un Dragon de cœur»

Par midi olympique
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Pas de huitième succès consécutif pour les Dracs qui s’inclinent de justesse à Hull FC (28-26) et peuvent regretter leur entame ratée et leur indiscipline. Thomas Bosc, demi des Dragons Catalans, est lui un peu plus entré dans l’histoire du club.

Vous avez joué votre deux cent et unième match avec les Dragons catalans en Super League vendredi à Hull FC, ce qui fait de vous le deuxième joueur du club le plus capé. Un honneur ?

Cela reste symbolique, mais c’est bien entendu un honneur d’avoir dépassé cette barre au plus haut niveau en rugby à treize. C’est toujours gratifiant, même si Greg Mounis garde de l’avance sur moi puisqu’il en est lui à plus de 240 matchs. Et ce qui compte le plus à mes yeux, c’est d’avoir joué ces 201 rencontres avec une seule et même équipe, les Dragons catalans. C’est une grande fierté pour moi, qui suis né à Perpignan et est présent au club depuis le début de l’aventure en Super League en 2006.

Ce club est-il aujourd’hui pour vous une seconde famille ?

Oui, car je suis un Dragon de cœur et je donnerai toujours tout pour ce club. Avec Greg (Mounis, N.D.L.R.) et Rémi (Casty), on est là depuis le commencement. Nous avons tout connu. Les moments difficiles, avec l’apprentissage des premières saisons où on ne savait pas trop où on allait. Mais le club entier a prouvé qu’il pouvait rivaliser sur la longueur avec les Anglais et j’ai vécu des heures fantastiques. Alors qu’initialement, quand je regardais ce championnat à la télé à dix-huit ans, jamais je n’aurais imaginé une seconde évoluer dans cet univers.

Comment cette folle aventure rugbystique a-t-elle démarré ?

Je suis de Saint-Estève où j’ai joué à l’école de rugby. Mon père y entraînait, mon grand frère y jouait et ma mère s’en occupait. J’ai donc mis naturellement ma paire de crampons à l’âge de six ans pour ne plus la quitter. J’ai fait toute ma jeunesse au club de Saint-Estève XIII et en 2000, j’ai intégré l’UTC à sa création. Avant de rejoindre les Dragons catalans en 2006 à leur naissance. Je n’ai pas disputé le tout premier match de Super League à Aimé Giral car j’étais 18e homme, mais je joue le troisième.

International français à dix reprises avec deux Coupes du monde disputées, vous êtes également le seul joueur tricolore à avoir dépassé la barre des mille points marqués en Super League. Une fierté non ?

Bien entendu ! Je me dis que c’est une belle carrière, même si je n’ai pas envie que ça se termine. Mais je pense que dans l’ensemble j’ai été assez régulier et professionnel, malgré les blessures Je me remets constamment en question car rien n’est acquis. Tu peux être au top et le lendemain, tout s’effondre. Mais comme j’ai un entourage qui m’a beaucoup soutenu, j’ai pu réussir un beau parcours.

Si vous deviez ressortir votre pire et votre plus beau souvenir en sang et or…

Au-delà des nombreuses blessures, mon plus mauvais souvenir est la saison 2010, qui a été particulièrement difficile à vivre pour moi. J’avais été nommé capitaine et j’ai voulu serrer les dents, jouer, malgré le fait que j’étais blessé. Ce n’était pas la meilleure des solutions. En plus, collectivement on a réalisé une mauvaise année. Après, les bons souvenirs sont nombreux. Comme le match de 2014 en play-offs à Leeds. On triomphe en fin de match à Headingley où on ne s’était jamais imposés en neuf ans.

Avez-vous l’impression de connaître cette saison, la plus belle équipe de l’histoire des Dragons ?

Nous avons eu aussi de belles équipes dans le passé. Mais c’est vrai que notre formation actuelle fait partie des plus belles de l’histoire du club. Avec des étrangers de grande qualité arrivés à l’intersaison qui amènent vraiment une plus-value. Nous sommes deuxièmes au classement, présents dans le top 3 depuis six journées et c’est la première fois que ça nous arrive. Et même si on vient de mettre fin à une série de sept succès en perdant à Hull F.C., notre forme à la mi-saison est de bon augure pour la suite.

Ce constat vous amène-t-il à rêver d’un premier titre avec votre club de cœur ?

Bien entendu. J’avais touché du doigt ce rêve en 2007, avec une finale de la Cup perdue à Wembley. Aujourd’hui, il ne me reste pas dix ans à jouer et je me dis donc qu’on va devoir se dépêcher. Surtout moi (sourire, N.D.L.R.). Je pense qu’il y a une belle opportunité cette année si on poursuit dans cette voie. Dès vendredi en Cup, sur le terrain des Bulldogs de Batley.

Vous-êtes vous fixé une date limite pour mettre fin à votre carrière ?

Pas du tout ! Actuellement, mon corps va bien et je touche donc du bois ! Je vais faire 33 ans en août et c’est généralement l’âge auquel on prend sa retraire. Mais mon physique et mon envie auront le dernier mot. Aujourd’hui, je me vois bien poursuivre l’aventure deux années de plus avec les Dragons, même si je n’ai pas encore discuté d’une éventuelle prolongation avec mes dirigeants (fin de contrat cette année). Mais peut-être que dans deux mois, je serais fatigué et je ne tiendrais plus le même discours. Je ne souhaite donc pas me projeter, car je ne veux pas faire l’année de trop. Ma priorité est de terminer sur une bonne note.

Propos recueillis par Julien Louis

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