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Soyaux-Angoulême: De roc et de feu

Par midi olympique
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    Soyaux-Angoulême: De roc et de feu
Publié le Mis à jour
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Les Charentais ont le regard fixé sur le Pro D2. Tous les voyants sont au vert pour atteindre l’objectif, même si le plus dur reste à faire.

C’est bien connu : les grands clubs sont toujours à la recherche de la perfection. Et cette saison, les joueurs de Soyaux-Angoulême sont tous proche d’avoir réalisé une saison référence. En disposant de Massy la dernière semaine, leur grand rival et principal concurrent dans la course à la première place de leur poule 1, les Charentais ont envoyé un signal fort au monde de la Fédérale 1. Les favoris pour l’accession en Pro D2, c’est eux. Grâce à cette victoire pleine de panache, l’hégémonie nationale leur semble promise, puisqu’ils comptent désormais trois points d’avance sur Vannes (67 contre 64), le premier de la poule 2. On sait que l’obtention de ce leadership hexagonal ouvrirait considérablement le tableau de la phase finale et tracerait une voie royale vers le rêve de toute une région : l’accès au Pro D2.

Soyaux-Angoulême, c’est l’histoire d’un bébé qui grandit très vite. Un club « de roc et de feu » comme le stipule sa devise. Depuis « un peu plus de cinq ans » que les clubs voisins d’Angoulême et de Soyaux se sont « mariés », dixit Didier Pitcho, le directeur général de la grosse structure, tout est allé très vite. Le SA XV Charente s’était donné « cinq ans » pour parvenir en élite amateur. Il en aura fallut à peine plus de trois. Après une première année brillante en Fédérale 1 où, déjà, les Charentais ont failli atteindre le Pro D2 (défaite en demi-finale du championnat), ils continuent de grandir patiemment, de mûrir leur projet. Leur école de rugby a été récemment labellisée FFR et le club se structure en vue du grand saut vers le monde professionnel.

Un club géré sereinement

L’effectif est stable, seulement retouché de manière sporadique à chaque intersaison. Le budget, colossal pour la Fédérale 1 (2,2 millions d’euros) sera augmenté à « 4,5 ou 5 millions » en cas d’accession au Pro D2. Sans être pressé outre-mesure (le SA XV est un club solide et pérenne où les gens ont la tête sur les épaules), Didier Pitcho aimerait ne pas s’éterniser en Fédérale 1, un championnat très peu intéressant pour les clubs tels que le sien, où seuls neuf matchs sont prévus à domicile et où il est difficile de faire briller les annonceurs. Avec tout un peuple derrière lui, le club ne peut que parvenir à ses fins. Les 350 partenaires poussent en ce sens. Que manque t-il alors pour que le SA XV n’atteignent son Graal ? Didier Pitcho répond dans un sourire : « de gagner le dernier match ! », avec en tête l’exemple cruel de Nevers, auteur d’une saison exemplaire l’an passé et pourtant doublé sur le fil par les Lillois, avant les déboires que l’on sait. Et d’ajouter, sérieux : « Un petit effort des collectivités serait aussi le bienvenu. Le gros de notre budget nous provient de partenaires privés ...» Et lorsque l’on demande au dirigeant si sa structure ne grandit pas trop vite, comme cela a pu être le cas par le passé pour d’autres, l’homme fort répond : « pourquoi freiner quand tout le monde pousse ? » Une logique implacable pour un club sur lequel il faudra compter dans les années à venir. Par David Bourniquel

Crédit photo: Serge Richemont

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