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Passes après contact : où « ressortir ? »

Par Nicolas Zanardi
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Publié le Mis à jour
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Si la passe après contact demeure un art complexe, la vraie difficulté du « offload » réside dans la connexion entre les joueurs. D’où l’importance des courses de soutien, entre prévision en adaptation.

Le nombre considérable de ballons égarés durant le Tournoi par le XV de France résume, à lui seul, la dimension du chantier. Dans sa quête d’un jeu debout limitant autant que possible les passages par le sol, le staff des Bleus se heurte en effet à un écueil, la « complétion » des passes. Car si la plupart des joueurs sélectionnés par Guy Novès sont capables de se passer le ballon après contact, leurs « offloads » ne se sont pas assez souvent montrés décisifs. Pourquoi ? Tout simplement parce que 80 % des « offloads » tentés par les Bleus n’ont pas bénéficié de courses de soutien adéquates. Étonnant ? Certainement pas. En effet, si les courses de soutien relèvent de principes globaux, un aspect demeure incontournable, à savoir l’anticipation. Laquelle passe par la connaissance parfaite des aptitudes de ses partenaires, qui permet de comprendre dans quelles conditions celui-ci souhaite, ou peut, passer le ballon. « Parfois, on voit le soutien et on pense qu’on peut faire la passe, mais on n’imagine pas forcément la défense qui anticipe bien la passe, expliquait dans la semaine Wesley Fofana. La réussite d’une passe après contact ne tient pas uniquement à la technique individuelle du porteur de balle. Il est aussi question d’avoir des bons angles de courses, des bons soutiens dans le bon timing, des leurres efficaces. » Toute la question est là, qui sous-tend une interrogation globale : comment « ressortir » du duel ? Tout dépend, au vrai, du degré de domination de l’attaquant. L’idéal, dans l’absolu, consiste à attaquer l’épaule intérieure du défenseur pour ressortir le ballon dans son dos, un partenaire arrivant à hauteur…

Passeurs identifiés, soutiens facilités ?

Sauf qu’en pratique, cela n’est évidemment pas toujours possible. D’où la nécessité pour le soutien de rester le plus longtemps possible dans l’axe, et ne décider de l’angle à donner à son soutien qu’au dernier moment. « Le jeu après contact nécessite un timing parfait, mais surtout une attention totale, nous expliquait le manager du Stade toulousain Ugo Mola. Souvent, on perd le ballon parce que le soutien vient déblayer alors que le porteur du ballon cherche à lui passer le ballon. Ce sont des automatismes entre partenaires, qui ne s’acquièrent qu’avec le temps. C’est pourquoi les Anglo-Saxons procèdent de manière plus cartésienne. » Seuls certains joueurs se trouvant missionnés pour jouer après contact, ce qui facilite le travail de leur partenaire… Ces derniers n’hésitant pas, en outre, à pré-déterminer les zones où ils chercheront le « offload » (en fonction des observations spécifiques aux défenseurs), avec des courses de soutien établies à l’avance. Exactement comme l’ont fait les Gallois face aux Anglais (lire ci-dessus), à rebours d’ailleurs du principe selon lequel le « offload » doit ressortir extérieur. Le seul critère de la bonne passe après contact étant d’être effectuée dans le dos du défenseur, sans quoi elle s’avère inutile…

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