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L’en-but comme unique obsession

Par midi olympique
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    L’en-but comme unique obsession
Publié le Mis à jour
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« À l’aile, la vie est belle. » Le proverbe semble avoir été taillé sur mesure pour Armand Batlle. L’ailier columérin a terminé deuxième meilleur marqueur du Pro D2, avec treize essais inscrits. Une belle revanche sur son départ de l’Usap, deux ans plus tôt.

Armand Batlle

Marquer des essais est une véritable addiction pour lui. Franchir la ligne de la terre promise, un moment toujours aussi marquant. Non, Armand Batlle n’est pas différent. Il fait tout simplement partie de la caste des ailiers, ces finisseurs à grande vitesse, capable de marquer dans n’importe quelle position. « C’est la conséquence d’un ensemble de choses : tout d’abord du travail car je réalisais notamment des séances supplémentaires, axées sur la vitesse et l’explosivité. Mais le mental et la confiance ont également une part prépondérante. Car quand on est en confiance, on n’hésite pas à tenter », confie Armand Batlle. Des qualités qu’il exprime depuis deux saisons en Pro D2, sous les couleurs de Colomiers. Avec une certaine réussite, puisqu’il a notamment, cette année, inscrit 13 essais. Un bilan faisant de lui, le deuxième meilleur marqueur du Pro D2 derrière le Montois Vilikisa Salawa (14 réalisations). « Je suis assez content de cette performance, mais j’ai également une petite frustration car le trophée de meilleur réalisateur était une motivation supplémentaire pour moi. » La recherche constante de l’excellence, symbole du compétiteur qu’est l’ailier haut-garonnais. D’autant que ce dernier avait imaginé un scénario plutôt idéal. « Cela aurait été un clin d’œil sympa que je remporte le classement des marqueurs dimanche à Carcassonne, face à mon ancien coéquipier Gilles Bosch, meilleur réalisateur. »

Colomiers, un pari gagnant

Une saison réussie sur un plan personnel, permettant à Armand Batlle de réussir à confirmer tout en prenant une certaine revanche. La confirmation tout d’abord d’une première saison réussie en Haute-Garonne avec 21 titularisations l’an dernier, puis 24 cette année. « Quand j’ai signé à Colomiers, c’était pour obtenir du temps de jeu et les deux saisons que je viens de passer, m’ont donné raison. Je prends énormément de plaisir avec cette équipe », analyse celui qui a débuté le rugby à Rivesaltes, à l’âge de 7 ans. Mais aussi une revanche sur son « éviction » de Perpignan, son club de cœur, à la fin de l’exercice 2012-2013. « Il me restait alors un an de contrat à l’Usap, mais Marc Delpoux ne voulait plus de moi. Ça a été un coup d’arrêt car je commencais vraiment à prendre la mesure du Top 14, avec 18 matchs joués. » Un moment extrêmement difficile à vivre pour ce Catalan pure souche. Et ce, avant que Bernard Goutta ne lui tende la main. « Avant d’être joueur, j’étais supporter de l’Usap et avec mon père, nous venions très souvent à Aimé-Giral. La décision de quitter Perpignan a donc été difficile à prendre. » Il poursuit : « Bernard et Colomiers m’ont alors remis le pied à l’étrier et j’ai décidé de franchir le pas. Je les remercie vraiment. » Une décision facilitée par la présence de nombreux Catalans dans le groupe haut-garonnais, tels Yohan Vivalda, Thomas Dubois ou encore Cédric Coll.

Une polyvalence comme atout supplémentaire

Mais si le profil d’Armand Batlle a séduit le club columérin, ce n’est pas uniquement pour ses qualités de marqueur. Et ce, notamment car l’ancien perpignanais cultive une polyvalence assez étonnante. « Durant ma carrière, j’ai connu trois postes. Jusqu’en juniors, je jouais ouvreur mais je pense aujourd’hui que je n’avais pas un bagage technique assez étoffé pour le monde professionnel. Maintenant, je me suis décalé sur l’aile mais je peux également évoluer à l’arrière. » Et c’est à l’arrière qu’il a disputé son premier match en Top 14, face à Bayonne en 2009. Une première qu’il avait idéalement fêté, en marquant son premier essai pour participer au succès catalan. Preuve que peu importe le poste et le club dans lequel il évolue (Armand est en fin de contrat à Colomiers et n’a pas resigné), un finisseur ne perd jamais son unique obsession. Celle de franchir la ligne de but, tracée comme une ligne de vie à toujours dépasser.

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