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Narjissi : «Je vivrais mal de laisser Agen en Pro D2»

Par midi olympique
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    Narjissi : «Je vivrais mal de laisser Agen en Pro D2»
Publié le Mis à jour
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À quatre jours d’une finale qui plongera Agen dans une joie indescriptible ou dans une tristesse sans nom, le talonneur emblématique, Jalil Narjissi se confie au Midi Olympique. Il parle de sa demi-finale, de l’essai de Taylor Paris mais évoque également son avenir. Entretien.

Qu’est-ce qui se passe dans vos têtes au coup de sifflet finale de l’arbitre, quand vous apprenez que vous êtes qualifiés pour la finale d’accession ?

Un énorme sentiment de fierté. Avant le match on était seuls au monde. Personne ne croyait en nous et beaucoup voulaient revoir l’Usap en Top14. Au début de la rencontre les Perpignanais avaient l’avantages psychologiques. Ils restaient sur deux victoires contre nous cette saison dont une à Armandie la semaine précédente. Mais ça leur a mis la pression puisqu’ils n’avaient pas vraiment le droit de perdre ! Ça a joué en notre faveur, puisque finalement sur les trois matchs on a gagné celui qu’il fallait (rire).

Et comment avez-vous vécu le splendide essai de Taylor Paris ?

C’était une libération. Cet essai nous permet de reprendre l’avantage au score (16-17). Mais sur le coup je ne l’ai pas vue. On défendait dur, du coup j’avais la tête dans le ruck au moment où ça part. Et quand je relève la tête, je le vois cent mètres plus loin, entre les perches perpignanaises. C’était magique. Il me fait penser au bon vieux temps, quand Rupeni Caucaunibuca faisait lever Armandie et pouvait changer le sort du match sur une accélération.

Qu’est-ce que vous on dit les coachs dans le vestiaire ?

Ils nous ont félicité, mais ils nous ont surtout rappelé qu’on pouvait tout perdre sur un match. Il nous reste une seule marche à atteindre mais elle est plus haute que toutes les autres. Malgré la joie il ne fallait pas s’emballer. On n’a jamais été si près de retrouver le Top 14, mais dimanche soir on pourrait en être très loin. A nous de faire le job. Après, en finissant devant nous au classement, Mont-de-Marsan est favori. Ça nous fait de la pression en moins.

On a vu Burton Francis en difficulté au moment de vous offrir la victoire dimanche, êtes-vous inquiet pour la finale ?

Pas une seconde. Burton est essentiel dans l’équipe. Et si en ce moment il est un peu en difficulté dans le jeu au pied, on a tous confiance en lui. Dimanche il y avait énormément de vent à Perpignan, on ne peut pas lui en vouloir. Le rugby est un sport où la chance est importante. Contre l’USAP Burton n’en a pas eu et pourtant on a gagné.

Vous êtes au club depuis douze saisons, cette finale est-elle différente pour vous ?

Je rêve de redonner à Agen ses couleurs d’antan. Si Agen est dans cette situation c’est de notre faute, alors on doit l’en sortir. Ce club doit évoluer au plus haut niveau du rugby français, c’est impossible autrement. J’ai eu la possibilité de quitter le club mais j’ai refusé. Je vivrais mal de laisser Agen en Pro D2. Je m’étais fixé le challenge d’aider à remonter le club, je peux y arriver dès dimanche. Puis on est une bande de potes et je vois pas ce que j’irais faire ailleurs dans l’immédiat.

Et votre avenir en sélection ?

Je n’ai pas participé à un match avec le Maroc depuis trois saisons. Je n’ai pas vraiment le temps d’y penser. Je suis à 100% dans le projet d’Agen. Dans l’immédiat, l’équipe nationale n’est pas mon objectif. On verra plus tard.

Vous êtes hors-jeu !

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