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Délocalisation : pourquoi ça ne paie plus

Par Pierre-Laurent Gou
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    Délocalisation : pourquoi ça ne paie plus
Publié le Mis à jour
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Si l’organisation de matchs dans les grands stades ont fait le bonheur financier et médiatique de certains clubs, la tendance est au replis sur ses terres d’origine.

Par Pierre-Laurent GOU

pierre-laurent.gou@midi-olympique.fr

Bayonne et Biarritz au stade Anoeta de Saint-Sébastien, le Stade français au Mans, au Havre, programmé à Bruxelles une fois, sans compter les grandes messes au Stade de France que le Racing-Metro a tenté, sans succès, de copier, le Lou à Gerland, Perpignan à Barcelone... Autant de délocalisations exotiques, censées promouvoir le championnat, qui n’auront plus cours cette saison. Les clubs du Top 14 ont considérablement réduit la voilure, mis à part deux exceptions pour qui les délocalisations sont devenues la norme : Bordeaux-Bègles, à Chaban-Delmas - avec il est vrai un coût de location indolore - et Grenoble, contraint par le nouveau maire écologiste de la ville Éric Piolle de s’installer au stade des Alpes. La raison? En maîtres de la communication, plusieurs présidents répondent que ce retour «at home» s’explique par « un choix sportif. Que l’on préfère être chez soi qu’à l’extérieur dans la dure quête des points en Top 14».

La baisse d’intérêt du Top 14

Mais une délocalisation ne signifie pas forcément réussite financière et populaire. Certains ont payé pour voir. Ainsi, au lieu du bonus de 500 000 à 1 million d’euros escompté, plusieurs clubs de Top 14 ont dû sortir des euros des caisses pour se renflouer. Aller au Stade de France à moins de 40 000 entrées payantes n’est pas rentable. Anoeta ne l’est que plein comme un œuf. Les Biarrots comme les Bayonnais ont eu, dans un passé récent, toutes les peines du monde à rentrer dans leurs frais. Même le nouveau Vélodrome de Marseille et ses 67 000 places font peur. Voir des tribunes vides à l’écran n’est bon ni pour l’ego, ni pour le portefeuille.

Pourtant, des villes comme Nice, Le Mans ou Lille, avec leur nouvel écrin, font les yeux doux aux clubs du Top 14. Leurs enceintes -financées en grande partie par des deniers publics - ont un réel besoin de manifestations. Elles n’ont aucune autre activité que le football. Elles sont prêtes à offrir, malgré l’éloignement, des conditions financières attractives. Voilà pourquoi le Racing-Metro, qui bénéficiera bientôt de la plus belle enceinte de France avec l’Arena 92, devrait, cette année, faire une fois le voyage dans le Nord. Une exception à un mouvement de fond incontestable. L’intérêt du public baisse, qui conduit à faire revenir le Top 14 dans des enceintes à dimension modeste.

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