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Rouen déboule en force

Par midi olympique
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    Rouen déboule en force
Publié le Mis à jour
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Les Normands ont ajouté la puissance de leur paquet d’avants à leurs intentions de mouvement collectif. Un cocktail gagnant.

Si le dernier match de cette équipe de Rouen contre Domont a confirmé son appétence à forcer les verrous sur le grand large - trois essais de l’ailier Paul-Arthur Richardot et deux essais de l’autre ailier, Kevin Milhorat - sa trajectoire de course, lors de la première partie de la phase préliminaire, a tout de même été un peu modifiée par rapport à celle de la saison dernière. Le manager Richard Hill a gonflé la puissance de son paquet d’avants. Les statistiques le montrent très clairement. Son équipe a franchi la ligne d’essais par des mauls pénétrants à plus de dix reprises lors des neuf premières rencontres. Celle de la saison dernière ne comptait qu’un seul groupé pénétrant victorieux dans le flot des 77 essais qu’elle avait marqués. Le rééquilibrage de ses compétences était tout à fait nécessaire, comme l’avait montré, au final, l’échec en huitièmes de finale contre Soyaux-Angoulême, au moment du match de la montée en Fédérale 1. Les Normands l’avaient disputé sur les rotules. Cet effectif qui se trouvait très riche en qualité mais trop faible en quantité avait fini sa saison sur la jante, incapable de donner le change physiquement. Richard Hill avait donc décidé d’aguerrir son groupe et de le doter de quelques éléments tranchants. Sa tête de gondole : le talonneur Nick Seymour.

Douze contrats pros

Ce Néo-Zélandais de 24 ans, passé par les Waratahs, évoluait l’an dernier en Premiership anglais, à Worcester. En Fédérale 2, son CV est démesuré. Le pilier droit de Narbonne, Wilfrid Hounkpatin, et celui de Dijon, Roman Šuster, l’ont complété pour former le recrutement d’une première ligne complète. Derrière eux, le deuxième ligne de Mazamet, Rafik Kebairi, les troisième ligne Omar Sy (Compiègne) et Rémi Cardon (Aurillac), et l’autre recrue formidable, le Tonguien Semisi Taulava, un troisième ligne centre qui jouait lui aussi à Worcester. N’en jetez plus. « Nous sommes bien plus forts que la saison dernière », estime tout simplement Richard Hill. Le manager anglais dispose de douze contrats professionnels (sept étrangers et cinq Français). Pratiquement toute sa ligne de trois-quarts s’entraîne deux fois par jour. Les repères offensifs sont précis. Dans ces conditions confortables, il avait pu intégrer, contre Domont, le troisième ligne David Clamy (19 ans) et le centre Gabin Villière (19 ans). Richard Hill a profité de la supériorité de son équipe pour faire tourner son groupe en fin d’année et donner de temps de jeu à la jeunesse. Les Rouennais ont peaufiné. Le luxe ! Mais le paradoxe de leur situation veut que ce titre de champion d’automne, qu’ils ont obtenu en restant invincibles, ne leur garantisse pas encore la conservation de leur première place de poule jusqu’au bout.

Plus forts que la saison dernière, ils sont aussi tombés dans un groupe plus relevé. Les relégués de Saint-Jean-d’Angély, les promus-rétrogradés de Niort, privés de montée en Fédérale 1 pour un motif administratif, et les ambitieux Nantais, font un trio de poursuivants de premier choix. Les Rouennais sauront dès la reprise dans quelles conditions se poursuivra leur course-poursuite. Ils se déplaceront dans les Deux-Sèvres le 11 janvier. Avec un onzième succès consécutif, leur marge de manœuvre de sept points devrait être suffisante pour les protéger. Avec une défaite, les Angériens et les Niortais reviendront sur les talons. « Je fais confiance à mes joueurs, expliquait Richard Hill au moment de partir en congés en Angleterre. Nous avons donné quinze jours de vacances à tout le monde. Nous nous retrouverons seulement le 5 janvier. Ce groupe n’est pas seulement de qualité. Il est volontaire et travailleur. Je suis certain que tout le monde aura fait les efforts physiques pour arriver en pleine forme.» Une sérénité qui force le respect, alors que le projet de Rouen, et la décision de Richard Hill d’y participer encore la saison prochaine, attend la montée en Fédérale 1. GC.

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