Top 14 – Bayonne officiellement maintenu après sa victoire contre Perpignan

C’était un match attendu de cette 24e journée de Top 14 entre deux équipes pouvant regarder mathématiquement encore vers le haut mais aussi vers le bas du classement. Une victoire de l’un des deux clubs à Jean-Dauger signifiait se sauver et/ou peut-être de continuer à croire au top 6. Au terme d’une rencontre intense, très disputée et indécise, ce sont les Basques de l’Aviron qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu, profitant mieux des fautes adverses. L’International australien Reece Hodge, de retour de longue blessure, a montré la voie à sa formation avec un doublé convainquant. Le maintien de Bayonne est assuré alors que l’USAP a dit sans doute au revoir au top 6.

C’est une affiche historique de notre Top 14 et l’enjeu promettait de belles choses entre deux équipes de moitié de classement pouvant encore tout jouer en cas de victoire. Après un faux-pas à domicile puis une victoire surprise chez le Racing, Bayonne voulait redevenir maître à la maison pour valider l’exploit de la 23e journée. Au terme d’un match sérieux, bien emmené par ses joueurs d’expérience, l’Aviron a pris le meilleur sur Perpignan (23-20) qui s’incline pour la deuxième fois de rang et abandonne son rêve de top 6. Bayonne ne regarde peut-être plus devant lui ce soir mais est assuré de jouer en Top 14 la saison prochaine, à deux journées de la fin.

Une entame intense

Le début de rencontre répondait aux attentes avec un rythme important déployé par les deux équipes. C’est l’USAP qui se montrait la plus inspirée dans les premières secondes avec une occupation du terrain de Bayonne. Tommaso Allan ouvrait la marque sur une pénalité axiale dès la 6e minute pour ne pas repartir les mains vides (0-3). Bayonne mettait autant de temps pour égaliser grâce à Camille Lopez, l’ancien de la maison d’en face (12e, 3-3) grâce aux fautes au sol, véritable rengaine de cette rencontre. Toutefois, le beau geste de ce match intervenait rapidement après le quart d’heure de jeu avec le premier gros coup du revenant international australien, Reece Hodge, sur une percée axiale amorcée à deux avec son arrière Tiberghien. Le une-deux vers l’intérieur trompait tout Perpignan pour un essai sous les poteaux (17e, 10-3).

Le rythme retombait ensuite lourdement et seul Tommaso Allan, sur pénalité, noircissait la feuille du match pour réduire l’écart (21e, 10-6). Peu de choses à se mettre sous la dent ensuite si ce n’est des scories, de l’indiscipline et des défenses redoutables et bien organisées. La seconde période reprenait sur des bases bien différentes. Cette fois c’est Bayonne qui donnait le la avec une envie de produire du jeu. Reece Hodge, encore lui, était à la conclusion d’un magnifique mouvement collectif basque où avants et arrières montraient leur dextérité ballon en mains. Une action de 60 mètres avec des relais de Tagi et Hegui notamment avant que l’Australien termine le boulot avec des crochets coquins (43e, 17-6).

L'USAP de retour

Le clou enfoncé par Bayonne ne faisait que réveiller les intentions des joueurs de David Marty. Trois minutes après le doublé validé de Hodge, les Catalans allaient enfin derrière la ligne d’essai grâce au vieux briscard Mathieu Acebes, natif de Bayonne. Sur une action au long cours mené par Écochard puis Veredamu, Acebes marquait entre les poteaux (46e, 17-13). Hélas, l’indiscipline perpignanaise douchait les envies de remontée au score avec des fautes au sol encore et toujours que Camille Lopez se faisait un plaisir de sanctionner (50e, 57e, 23-13).

L'Union Sportive Arlequins Perpignaise pensait revenir rapidement dans la course avec un essai signé de l’immense Tavite Veredamu mais le service aveugle de McIntyre était vers l’avant (59e). Les Catalans parvenaient finalement à mettre un deuxième essai par l’entrant Seilala Lam en sortie de touche à 5 mètres (74e, 23-20) mais c’était trop tard pour passer devant et entretenir les rêves d’un top 6. Seule la victoire était belle à Jean-Dauger. Bayonne, devant son public, a assuré son maintien. L’USAP pourra nourrir des regrets avec deux défaites de rang au pire moment.