"Il faut qu’on y arrive", Léon Boulier (Vannes) évoque la phase finale

Si le "vrai" Oscar a été attribué à son capitaine Francisco Gorrissen, recevoir l’Oscar Espoir Midi Olympique est tout sauf une surprise pour le jeune Léon Boulier. En sept saisons, le Flamanvillais n’aura cessé de se mettre au diapason, confirmant au fil du temps les espoirs placés en lui. Après avoir démarré le rugby dans sa Normandie natale, c’est un rêve bien qui a conduit Léon Boulier à Vannes en 2017. "Je suis arrivé ici en juniors en ayant toujours eu dans un coin de ma tête l’espoir de jouer en pro. Venir ici m’a permis de me rapprocher du haut niveau", a confessé le troisième ligne. Le haut niveau, il a pu s’en rapprocher avec les Espoirs. Mais là encore, il n’a pas semblé impressionné pour un sou. "Au niveau du rugby, je n’ai jamais été vraiment stressé. Le stress peut monter juste avant le match mais tout se libère dès que je rentre sur la pelouse", a-t-il expliqué.

Révélation et confirmation

Tout s’est accéléré le 14 mai 2021 et un déplacement à Perpignan qui lui a offert sa première avec les "grands". Déjà qualifiés pour les phases finales et touchés par le covid-19, c’est avec un groupe remanié que les Bretons s’étaient déplacés à Aimé-Giral pour un choc sans enjeu apparent. "J’avais joué comme je jouais avec les espoirs. Je n’avais pas été spécialement impressionné. Il y avait des gros gabarits mais ça ne m’a pas fait peur, j’ai joué libéré. J’avais même marqué un essai, ça m’a plutôt mis bien d’ailleurs (rires)", s’est rappelé Léon Boulier. Depuis trois saisons, c’est en vrai conquérant que le troisième ligne faire de la Pro D2 son terrain de jeu. Et la troisième saison du Flamanvillais en professionnel reflète bien tout son potentiel. S’il est régulièrement utilisé en "finisseur" (seulement 6 titularisations sur 17 matchs disputés), Léon Boulier ne s’est pas empêché de se montrer avec cinq essais à la clé. Bien qu’il n’ait pas encore 23 ans (il les aura le 23 août prochain), le Normand n’a pas hésité longtemps avant de révéler le plus beau souvenir de sa courte carrière : "le truc qui m’a le plus marqué pour le moment, c’est le titre de champion de France avec les espoirs car tout s’est enchaîné depuis." Mais avant de se refaire le film d’ici une grosse dizaine d’années, Léon Boulier a de belles histoires à écrire pour espérer marquer de son empreinte l’histoire du RCV. "Ça serait un rêve de découvrir le Top 14 avec Vannes. On a déjà fait trois demi-finales, cette année doit vraiment être la bonne. Il faut qu’on y arrive", a révélé le Normand. Blessé à l’épaule et opéré avec succès, la saison du troisième ligne est déjà terminée. Mais peu importe la place occupée, il compte bien avoir un rôle à jouer. "Je ne pourrais pas jouer mais je serai sur le bord du terrain à gueuler et encourager", a-t-il déclaré amusé. À bientôt 23 ans, le plus Breton des Normands a déjà tout d’un grand.