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6 Nations féminin - Les Bleues, habituées au second rôle, veulent voir plus haut

Par Nicolas AUGOT
  • Les Bleues ont une nouvelle occasion de faire tomber les Anglaises et de remporter le tournoi, ça passera, déjà, par une victoire face aux Irlandaises.
    Les Bleues ont une nouvelle occasion de faire tomber les Anglaises et de remporter le tournoi, ça passera, déjà, par une victoire face aux Irlandaises. Icon Sport
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Toujours deuxième lors des quatre dernières éditions, l’équipe de France féminine entame ce Tournoi des 6 Nations avec l’ambition de détrôner l’Angleterre lors d’une "finale" programmée au stade chaban-delmas de bordeaux le 27 avril.

Cette semaine a été marquée par le retour de la douceur printanière. C’est aussi le début de Tournoi des 6 Nations féminin, tout en douceur aussi pour l’équipe de France féminine dans cette édition 2024. Les Bleues attaquent leur compétition pour une mise en bouche au Mans face à des Irlandaises qu’elles ont pris l’habitude de martyriser ces dernières années, avec lambition de retrouver de la confiance après une fin d’année 2023 marquée par les promesses d’un exploit face à la Nouvelle-Zélande qui a finalement eu un goût amer après deux défaites de rang face à l’Australie et le Canada, deux équipes pourtant moins bien classée dans la hiérachie mondiale. "On a peut-être oublié parfois d’oser sur le terrain, reconnaît Agathe Sochat, talonneuse des Bleues et simple spectatrice du dernier Women XV 1 disputé en Nouvelle-Zélande à l’automne dernier. Ça se ressentait sur notre jeu qui n’était pas à notre image. On aime jouer et on a envie que notre rugby nous ressemble. C’est ce qu’on va essayer de faire pour le Tournoi".

Ce premier rendez-vous face à l’Irlande est donc idéal pour relancer une machine bleue en quête de titre puisque l’Angleterre domine outrageusement la compétition continentale depuis 2018, date du dernier grand chelem tricolore mais aussi du dernier succès des Françaises face à ces diablesses d’anglaises, soit une série de onze revers consécutifs. Voilà bien l’enjeu principal de ce Tournoi des 6 Nations. Les Bleues, emmeneés par leur nouvelle capitaine Manae Feleu, veulent renverser la table et en finir avec les défaites rageantes car elles ont souvent frôlé l’exploit, perdant sept fois avec un écart de moins sept points, et trois fois par moins de trois points.

Ce tournoi est d’autant plus alléchant que le programme pourrait donc offrir une finale face à l’Angleterre au stade Chaban-Delmas de Bordeaux lors de l’ultime journée, avec l’ambition de frapper un grand coup. "Pour avoir espoir de renverser la tendance (face à l’Angleterre, NDLR), il faut gagner les matches d’avant", prévient Agathe Sochat, On sait que les Anglaises sont très régulières. Après, il n’y a pas de plafond de verre, elles ne sont pas imbattables. D’ailleurs la Nouvelle-Zélande l’a prouvé en finale de la Coupe du monde. Ce qu’il faut faire pour les battre ? Si j’avais la recette miracle, on les battrait tout le temps (sourire). Je pense qu’il faut qu’on joue, qu’on soit nous-mêmes, qu’on ose faire des choses et qu’on les fasse déjouer dans leurs systèmes qui sont très précis. Il faut qu’on engrange beaucoup de confiance pendant les quatre matches qui nous préparent à celui-là, et qu’après on soit libéré. Il faut qu’on les challenge."

Une montée en puissance

Effectivement, il convient de ne pas négliger les premiers matchs du Tournoi, même si les deux premiers rendez-vous face à l’Irlande et l’écosse ne devraient être que des formalités pour les joueuses de Gaëlle Mignot et David Ortiz. La suite s’annonce plus intéressante pour opérer une véritable montée en puissance avant le grand final de Bordeaux. Les Bleues recevront l’Italie au stade Jean-Bouin de Paris lors de la troisième journée. Une équipe qui a déjà posé des problèmes aux tricolores lors de ces dernières saisons, avec notamment deux succès pour les Italiennes depuis 2019 (un dans le Tournoi et un autre lors d’un match de préparation à la Coupe du monde 2022) même si elles n’ont jamais vraiment été dangeureses lors des matchs organisés en France. Enfin, lors de la quatrième journée, les tricolores devraient disputer une demi-finale officieuse face au pays de Galles, une équipe en pleine progression depuis deux saisons et la mise en place d’une véritable politique fédérale puisque les joueuses internationales sont maintenant sous contrat. Les Galloises s’imposent comme la troisième force de cette compétition même si la marge de manœuvre des Françaises paraît encore confortable. Le déplacement à l’Arms Park de Cardiff lors de la quatrième journée sera néamoins un beau défi avant le grand rendez-vous face à l’Angleterre dans un stade Chaban-Delmas en ébullition pour porter les Françaises vers un premier grand chelem depuis 2018. Ce serait un formidable coup d’accélérateur pour un rugby féminin français qui ne cesse de battre des records d’affluence.

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