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6 Nations 2024 – À la bonne heure, Fabien Galthié fait son bilan du Tournoi

Par Marc Duzan
  • Cette fois, Fabien Galthié n’a pas attendu pour revenir sur le Tournoi des 6 Nations.
    Cette fois, Fabien Galthié n’a pas attendu pour revenir sur le Tournoi des 6 Nations. Huw Evans Agency / Icon Sport - Huw Evans Agency / Icon Sport
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Mercredi midi, le sélectionneur national Fabien Galthié a largement décrypté le dernier Tournoi des 6 Nations. Convaincu, il le fut. Mais a-t-il été pour autant convaincant ?

Après la Coupe du monde, on avait beaucoup reproché à Fabien Galthié d’avoir attendu vingt-huit jours pour débriefer la compétition planétaire. Cette fois-ci, l’inventaire aura quasiment été immédiat et mercredi midi, soit quatre jours après le coup de sifflet final du dernier Crunch, le sélectionneur a donc pris la parole à Marcoussis. Ici, et comme souvent avec le patron sportif des Bleus, le choix du lieu avait son importance et ce n’est pas dans l’auditorium habituellement réservé à la presse (l’amphithéâtre était ce jour-là occupé par un séminaire sur l’imagerie médicale…) que l’entretien, d’une durée de quarante-cinq minutes environ, s’est déroulé. Afin de plonger ses interlocuteurs au cœur de la machinerie tricolore, Fabien Galthié avait convié la presse dans le "salon d’honneur" du Centre National de Rugby. Le salon d’honneur, c’est le lieu de vie des Bleus lorsque ceux-ci se regroupent dans l’Essonne pour préparer leurs plus grandes échéances.

C’est là où est aussi matérialisée la "flèche du temps" dont parle le staff tricolore depuis l’hiver 2020 : une succession de cinquante affichettes, correspondant chacune à un match et prenant racine il y a quatre ans, sur un France-Angleterre remporté par les Bleus et dont l’homme du match, élu par les joueurs et dont le patronyme est imprimé sur la pancarte, était d’ailleurs Bernard Le Roux, depuis retiré des pelouses en raison d’une succession de commotions cérébrales. Aux côtés de la flèche du temps, des punchlines peintes au mur en bleu, blanc, rouge ; une série de mantras dont on a surtout retenu celui-ci : "En France, de la déception naît la révolte. De la révolte naît le combat. Et du combat naît la victoire. 15 octobre 2023". Soit la date du quart-de-finale perdu face à l’Afrique du Sud….

Ben O’Keefe en invité surprise

Fabien Galthié, lui, s’est donc présenté escorté de Jean-Marc Lhermet (le vice-président en charge du haut niveau) trois minutes avant que ne soient lancés les débats. Costard impeccable, barbe de trois jours et, sur le nez, ces célèbres lunettes style… Et bien… Style "artisan soudeur", écrirons-nous pour faire au plus simple…

Face à une vingtaine de journalistes, le sélectionneur national a alors évoqué maintes choses : le traumatisme engendré par la défaite en Coupe du monde et dont il n’avait pas mesuré l’ampleur avant que ne débute le Tournoi des 6 Nations ; sa récente discussion avec Ben O’Keefe, dont le fantôme n’a pas fini de hanter ses nuits ; la masse grasse de certains de ses joueurs et, en conclusion, ce manque flagrant de titres majeurs avec lequel il a de plus en plus de mal à vivre. Détendu, affable et globalement pertinent, Fabien Galthié a rempli sa mission et largement dégrossi la campagne tricolore. Las, on regrettera seulement de n’avoir eu le temps de lui demander si Gregory Alldritt, le seul premium ayant eu droit à une période de régénération après la Coupe du monde, était potentiellement sélectionnable pour la tournée en Argentine ; ou encore si le sélectionneur avait récemment eu une explication claire avec Cameron Woki, déclassé en fin de Tournoi. Ce sera pour une prochaine fois, coach !

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